Invité de l’émission « Grand Jury », la présidente de l’association des juristes a tenu à préciser d’emblée qu’« il faut une enquête judiciaire et il faut d’autre part qu’elle soit menée dans l’indépendance. Si ce sont des gendarmes qui sont en cause, c’est la police qui doit mener l’enquête si ce sont des policiers qui sont en cause, c’est la gendarmerie qui doit la mener cette enquête ».
Et ce, afin que « le doute qu’il ait soit règlement de comptes soit guerre fratricide ou alors des amitiés qui font qu’on ne pourra pas le dénoncer » soit levé selon Fatou Kiné Camara qui ne manque pas de souligner aux autorités l’impératif qu’elles ont de protéger l’auteur du fumeux rapport qui a dévoilé le scandale, le commissaire Keïta ceci pour « encourager » d’ autres personnes qui « par droit de réserve ou par crainte » n’ose pas parler.
« La protection de ceux qui sonnent l’alerte, ceux qui disent attention soit parce qu’ils sont impliqués dans l’infraction qu’ils dénoncent et qui veulent s’en sortir, ces personnes doivent être protégées car certains trafics sont tellement nébuleux c’est-à-dire cela devient des mafia et seulement ceux qui sont à l’intérieur savent ce qui s’y passent. Le commissaire Keïta est au cœur de la machine qui est là pour lutter contre le trafic de drogue donc si cette personne-la sonne une alerte, elle doit être impérativement en premier lieu, être protégé et qu’on dise maintenant, on va mener l’enquête et puis on va voir si ce qu’il dit est vrai ou faux. Mais première chose, c’est de le protéger afin d’encourager les personnes qui, par devoir de réserve ou par crainte d’être impliquées ou incriminées elles-mêmes ne disent rien pour dire à ces personnes-là, vous n’avez rien à craindre », lâche-t-elle sur les ondes de la RFM.