La Cour d'appel de Dakar ne statuera pas ce 17 février sur l'affaire de faux billets de banque dont le prévenu est le chanteur Thione Ballago Seck. En effet, les avocats de ce denier se sont opposés à un procès en appel, tout en brandissant le sursis à statuer. Qui est la décision d'une juridiction de reporter le cours d'un jugement à plus tard, dans l'attente qu'un événement se produise.
Dans ce cas précis, il s’agira d'attendre le résultat d'un autre jugement. C'est-à-dire le pourvoi en cassation introduit par les avocats Thione Seck, suite à l’infirmation partielle du premier jugement, par la Cour d’appel de Dakar, en date du 13 janvier.
Une affaire qui a fini en séance de pugilat verbal entre les avocats de la défense et les magistrats de la Cour d’appel de Dakar.
Prenant la parole, Me Bamba Cissé avocat de Thione Seck a d’abord signifié au juge qu’il n’a pas reçu de citation pour plaider pour son client dans cette affaire, mais également qu’on ne peut pas évoquer ce dossier sans que la Cour suprême se prononce sur le pourvoi en cassation.
Voilà que la réplique salée de l’avocat général ne s'est pas faite attendre. "il faut un motif valable, pour demander le renvoi du dossier". Pour le ministère public, le dossier est en état pour être évoqué devant la Cour d’appel. « Vous dites que vous n’avez pas reçu de citation pour plaider mais pourtant vous êtes là, contradictoire non ? Votre client, le prévenu est bien présent », réplique t-il.
Et le juge de s’adresser au pole d’avocats de Thione Seck sur l’argument textuel évoqué sur le suris à statuer. « Qu’ils nous disent la jurisprudence », martèle t-il.
Me Ousmane Seye de rebondir, sur le renvoi demandé par ses collègues. « On n’a jamais évoqué le fond en première instance et si on doit le faire en appel on va perdre le procès. Il faudrait attendre jusqu'à ce que la Cour suprême statue. Cette affaire n'est pas signalée pour en finir comme une urgence. » Même son de cloche, pour Me Abdou Dialy Kane "des questions ont été posées sur le fond et le parquet avait demandé une peine. Je sollicite un renvoi pour plaider cette affaire", ajoute-t-il.
Et la Banque BCEAO qui s’est constituée en partie civile dans cette affaire de "blanchiment d’argent, altération de signes monétaires", de freiner la défense en s’adressant au maitre des poursuites en ces termes : « avocat général, partie appelante, Bamba a demandé le renvoi pour mieux préparer sa défense alors qu'il vient de dire qu'il est constitué dans cette affaire depuis le début alors qu'il n y a rien de nouveau. Il connaît parfaitement le dossier. Sur le sursis à statuer en attendant que la cour suprême se prononce, les premiers juges après avoir entendu toutes les parties, l'affaire a été évoquée au fond. Le juge d'instance ne devait pas entrer dans le fond mais, régler le problème de l'irrégularité. Je demande de rejeter cette exception. »
Le juge de la Cour d’appel de Dakar qui n’a pas voulu accéder à la demande de la défense au débat, car pour lui, le dossier est en état et que les avocats de la défense maîtrisent bien le dossier, s’est finalement désisté. Il a renvoyé le dossier pour le 9 mars prochain. Une date qui a était vite réfutée par la défense, informant que deux d’entre eux ne seront pas présents et que si le juge fixe la plaidoirie à cette date ça risque d’affaiblir la défense. Finalement la procès en appel se tiendra le 23 mars, même si en déplaise le maître des poursuites qui a eu des échanges houleux avec Me Ousmane Seye sur ce renvoi.
Pour rappel, Thione Seck et de son acolyte malien Alaye Djité, avaient été arrêtés en mai 2015 dans l’affaire de blanchiment d’argent. Pour le magistrat, les mis en cause n’avaient pas été assistés par un avocat dès leur interpellation. Ainsi, en brandissant le règlement n°5 de l'UEMOA, le juge de la Chambre correctionnelle de Dakar l'avait libéré le 29 mai 2019.
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Dans ce cas précis, il s’agira d'attendre le résultat d'un autre jugement. C'est-à-dire le pourvoi en cassation introduit par les avocats Thione Seck, suite à l’infirmation partielle du premier jugement, par la Cour d’appel de Dakar, en date du 13 janvier.
Une affaire qui a fini en séance de pugilat verbal entre les avocats de la défense et les magistrats de la Cour d’appel de Dakar.
Prenant la parole, Me Bamba Cissé avocat de Thione Seck a d’abord signifié au juge qu’il n’a pas reçu de citation pour plaider pour son client dans cette affaire, mais également qu’on ne peut pas évoquer ce dossier sans que la Cour suprême se prononce sur le pourvoi en cassation.
Voilà que la réplique salée de l’avocat général ne s'est pas faite attendre. "il faut un motif valable, pour demander le renvoi du dossier". Pour le ministère public, le dossier est en état pour être évoqué devant la Cour d’appel. « Vous dites que vous n’avez pas reçu de citation pour plaider mais pourtant vous êtes là, contradictoire non ? Votre client, le prévenu est bien présent », réplique t-il.
Et le juge de s’adresser au pole d’avocats de Thione Seck sur l’argument textuel évoqué sur le suris à statuer. « Qu’ils nous disent la jurisprudence », martèle t-il.
Me Ousmane Seye de rebondir, sur le renvoi demandé par ses collègues. « On n’a jamais évoqué le fond en première instance et si on doit le faire en appel on va perdre le procès. Il faudrait attendre jusqu'à ce que la Cour suprême statue. Cette affaire n'est pas signalée pour en finir comme une urgence. » Même son de cloche, pour Me Abdou Dialy Kane "des questions ont été posées sur le fond et le parquet avait demandé une peine. Je sollicite un renvoi pour plaider cette affaire", ajoute-t-il.
Et la Banque BCEAO qui s’est constituée en partie civile dans cette affaire de "blanchiment d’argent, altération de signes monétaires", de freiner la défense en s’adressant au maitre des poursuites en ces termes : « avocat général, partie appelante, Bamba a demandé le renvoi pour mieux préparer sa défense alors qu'il vient de dire qu'il est constitué dans cette affaire depuis le début alors qu'il n y a rien de nouveau. Il connaît parfaitement le dossier. Sur le sursis à statuer en attendant que la cour suprême se prononce, les premiers juges après avoir entendu toutes les parties, l'affaire a été évoquée au fond. Le juge d'instance ne devait pas entrer dans le fond mais, régler le problème de l'irrégularité. Je demande de rejeter cette exception. »
Le juge de la Cour d’appel de Dakar qui n’a pas voulu accéder à la demande de la défense au débat, car pour lui, le dossier est en état et que les avocats de la défense maîtrisent bien le dossier, s’est finalement désisté. Il a renvoyé le dossier pour le 9 mars prochain. Une date qui a était vite réfutée par la défense, informant que deux d’entre eux ne seront pas présents et que si le juge fixe la plaidoirie à cette date ça risque d’affaiblir la défense. Finalement la procès en appel se tiendra le 23 mars, même si en déplaise le maître des poursuites qui a eu des échanges houleux avec Me Ousmane Seye sur ce renvoi.
Pour rappel, Thione Seck et de son acolyte malien Alaye Djité, avaient été arrêtés en mai 2015 dans l’affaire de blanchiment d’argent. Pour le magistrat, les mis en cause n’avaient pas été assistés par un avocat dès leur interpellation. Ainsi, en brandissant le règlement n°5 de l'UEMOA, le juge de la Chambre correctionnelle de Dakar l'avait libéré le 29 mai 2019.
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