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Affaire de la policière violée à Bambilor : Une enquête qui dévoile l’horreur



Le dossier du "viol collectif" d’une policière par un gang de prédateurs sexuels à Bambilor (commune du département de Rufisque) a livré ses secrets. Ce crime, qui s’inscrit dans une série d’agressions perpétrées via un mode opératoire bien rodé, a dévoilé un réseau criminel redoutable. Grâce aux investigations de la police, les auteurs présumés ont été identifiés et arrêtés. Retour sur une affaire qui a semé la terreur.

D’après "Les Échos" qui raconte le film du drame, dans la nuit du 23 mars 2022, l’agent de police N. O. N. C., en service au sein de la 16ᵉ compagnie du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) de Rufisque, termine son service et se rend au garage de transport en commun de l’« Arrêt Sonadis ». Comme de nombreux passagers, elle cherche un véhicule pour rejoindre Bambilor. Rapidement, elle embarque dans une Peugeot 307 bleue, un « clando » (un taxi collectif).

Dès le départ, la policière ne se doute de rien. Pourtant, au fil du trajet, les autres passagers descendent un à un, la laissant seule avec le chauffeur. Peu après, celui-ci passe un appel téléphonique et s’arrête brusquement pour faire monter un complice. C’est alors que le cauchemar commence.

Le complice, armé d’un couteau, menace la policière de mort et lui ordonne de garder le silence. Devant sa résistance, il la violente avant que le chauffeur ne s’engouffre à vive allure sur une route isolée menant aux champs de Bambilor. Une fois sur place, la policière est ligotée, bâillonnée et violée à tour de rôle par ses agresseurs. Après leur forfait, les criminels la dépouillent de ses biens et l’abandonnent dans un état critique, pieds attachés, au milieu d’une zone dangereuse, fréquentée par des animaux errants.

À en croire le quotidien, la policière parvient à se défaire de ses liens et à rejoindre la route où elle signale son agression aux gendarmes en faction. Le lendemain, elle dépose plainte contre X au commissariat. Se livrant aux policiers pour expliquer ce qu’elle a subi, la policière a confié « après que le deuxième chauffeur soit entré dans la voiture, ils m’ont conduit dans les champs. Ensemble, ils me bâillonnent avec un ruban adhésif et ligotent solidement mes deux mains. Le chauffeur se jette sur moi et tente de me violer. Mais, ayant constaté mes menstrues, il se ravise et m'intime l'ordre de le sucer jusqu'à ce qu'il éjacule. Son acolyte m'a allongée de force à même le sol et m'a pénétrée. Le chauffeur est revenu à la charge et a abusé aussi de moi », a-t-elle déclaré. 

L’enquête policière a rapidement démarré. Les premiers témoignages recueillis au garage de l’« Arrêt Sonadis » révèlent l’existence d’un véhicule suspect et permettent d’orienter les investigations. Plusieurs rabatteurs identifient la Peugeot 307 bleue et indiquent qu’elle appartient à un certain M. Faty, domicilié à Bambilor. 

Un autre suspect est mentionné : un individu surnommé « Zale », reconnu pour ses activités « douteuses. » Le commissariat de Rufisque procède rapidement aux interpellations. M. Faty et un certain A. Ngom sont arrêtés et soumis à un interrogatoire poussé. Lors d’une confrontation, la policière reconnaît immédiatement M. Faty comme étant l’un des violeurs. Toutefois, le chauffeur, qui portait un capuchon au moment des faits, demeure plus difficile à identifier.

L’arrestation de ces premiers suspects a entraîné une avalanche de révélations. Deux autres victimes, A. Diagne et M. Boye, se sont manifestées et ont identifié A. Ngom comme leur présumé violeur. Elles racontent un scénario identique : piégées sous prétexte d’un trajet en taxi clando, elles ont été détournées de leur route, ligotées et violées dans les champs de Bambilor avant d’être abandonnées.

D’autres témoignages accablants ont émergés. Une étudiante de 22 ans, D. Ngom, ainsi qu’une enseignante de 46 ans, A. Tine, rapportent avoir subi les mêmes sévices le 28 mars 2022. Le mode opératoire des criminels s’est confirmé : les femmes sont piégées à bord du même véhicule, menacées avec un couteau, agressées et dépouillées.

Face à l’accumulation des preuves et des témoignages, M. Faty et A. Ngom ont été présentés devant le parquet. Ils ont été inculpés pour « viols en réunion, séquestration, vol avec violences et association de malfaiteurs », avant d’être placés sous mandat de dépôt. Le véhicule utilisé pour ces crimes a été saisi par la police.


Mercredi 19 Mars 2025 - 09:17


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