Dans le communiqué de son bureau politique de ce mercredi, le PS est revenu sur ce qui motive réellement selon lui, cette nouvelle coopération militaire entre la France et ses partenaires.
Ainsi, il est écrit dans ce communiqué : « ce qui reste, au-delà de ce discours passablement honnête et faussement patriotique, c’est qu’avec la mondialisation et le développement des moyens de communication, de nouveaux périls et menaces (trafic et banditisme transfrontaliers, terrorisme, crises sanitaires et écologiques, etc.) interpellent tous les Etats obligés de redéfinir leur concept de défense et de sécurité nationale.
En Afrique, certaines opérations de défense et de sécurité des différents Etats sont de plus en plus concertées et coordonnées dans le cadre des ensembles d’intégration régionale et sous-régionale. Le retrait des bases militaires françaises et l’émergence d’une politique africaine de défense et de sécurité étaient donc une exigence inéluctable inscrite dans l’ordre normal des orientations données, depuis toujours, à la politique de défense et de sécurité de notre pays. »
Pour le Sénégal: « il s’agit maintenant de bâtir notre propre dispositif de sécurité collective et de définir une stratégie militaire globale et commune à tous les pays africains »
Dans son adresse à la Nation le Président Wade avait parlé d’une indépendance inachevée avec la présence des militaires français. Ce qui est inexact selon les socialistes : « c’est dire donc que se parer du manteau de souverainiste, de nationaliste et de patriote et avoir la prétention de s’autoproclamer comme le libérateur qui parachève l’indépendance de notre pays, ainsi que tente de le faire Abdoulaye Wade, relève de la pure démagogie et d’un populisme indigne de sa fonction. Cette nouvelle fanfaronnade d’Abdoulaye Wade décrédibilise encore un peu plus la parole et la signature de notre pays. »
Pour terminer le PS voit que Me Wade avait là une autre occasion d’ouvrir une large concertation avec des franges importantes de la Nation : « enfin, dans un pays démocratique, une décision de cette nature ne doit pas être solitaire, mais doit faire l’objet de larges consultations à l’exemple de ce qui s’est passé en France où la Commission chargée de l’élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale comprenait, en nombre égal, des parlementaires de la majorité et de l’opposition, et où les représentants de tous les partis politiques et de la société civile ont été consultés et auditionnés durant le processus ».