«Pris entre le marteau et l'enclume». C'est la sensation d'un journaliste malien, qui se sent menacé autant par les autorités, car il cherchait des infos sur l'armée, que par les groupes du Nord, qui l'accusent d'être un agent secret du pouvoir malien.
Si les menaces sont moins fréquentes depuis le début de Serval, Makan Koné, le président de la Maison de la presse du Mali, reconnait que le travail des journalistes reste complexe. «Les conditions de travail sont encore difficiles. Les moyens dont nous disposons pour accéder aux informations, surtout au Nord, sont difficiles. Journaliste, c'est toujours un danger», explique-t-il.
Menaces, pressions... En RDC, les conditions de travail des journalistes sont extrêmement difficiles. Pour Thivis Tshivuadi, de l'organisation Journaliste en danger, la journée de défense de la presse proposée par les Nations unies ne doit pas être seulement symbolique. «Nous espérons que l'adoption de cette journée par les Nations unies sera une avancée majeure.»
Un crime contre l'humanité
«Il faudrait désormais que les instances officielles puissent réagir et prendre au sérieux des cas de menaces contre des journalistes, plutôt que d'attendre des assassinats pour s'émouvoir, pondère Thivis Tshivuadi. La lutte contre l'impunité doit commencer par des sanctions contre des personnes qui peuvent être identifiées.»
Un collectif d'associations propose par exemple que l'assassinat de journaliste soit considéré comme un crime contre l'humanité et donc que ses auteurs soient jugés par des instances internationales.
Source : Rfi.fr