L'histoire de celui qu'on surnomme déjà « Space Boy » enthousiasme l'Afrique du Sud. Mandla Maseko était allongé sur son lit lorsqu'il a entendu à la radio une annonce pour un concours hors du commun. À la clé, un prix exceptionnel : une balade d’une heure à 100 kilomètres au-dessus de la terre, à bord de la navette spatiale Lynx Mark II.
Le jeune homme n’a jamais quitté l’Afrique du Sud, mais il se lance dans la compétition tête baissée. Comme lui, ils sont un million à travers le monde à envoyer leur photo et une lettre de motivation. Dans la sienne Mandla Maseko écrit qu’il veut « défier la gravité ».
La gravité pour lui est aussi politique et sociale. Le jeune homme vit dans un township, ses parents sont de petits ouvriers ; il a même dû arrêter ses études d’ingénieur faute de moyens. Mais Mandla Maseko croit en sa bonne étoile. Il a toujours été persuadé qu’il pouvait briller, même si les enfants des bidonvilles « ne sont pas amenés à croire qu’ils peuvent être plus grands que les grands », dit-il.
Avec une centaine de candidats sélectionnés, il se rend dans un camp d’entraînement spatial aux États-Unis pour passer plusieurs épreuves. Mandla Maseko fait partie des 23 finalistes.
Le jeune Sud-Africain a appris la mort de Nelson Mandela pendant la compétition. « J’ai eu le sentiment qu’il me passait le flambeau, qu’il me disait d’avancer », confie-t-il aujourd’hui, tout à la fierté de savoir que son nom restera dans l’histoire.
Mandla Maseko sera le deuxième Sud-Africain à aller dans l’espace. Le premier était le richissime entrepreneur et philanthrope Mark Shuttleworth, un Blanc. En 2002, il avait passé huit jours dans la station spatiale internationale pour la coquette somme de 15 millions d’euros.
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