Jeudi matin, le communiqué hebdomadaire du conseil des ministres s'est voulu également rassurant, soulignant que Mandela reçoit "les meilleurs soins médicaux" et qu'"il réagit bien au traitement".
Il s'agit exactement de l'expression utilisée par les autorités lors des précédents hospitalisations du prix Nobel de la paix.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Nelson Mandela avait été conduit à l'hôpital "dans un état grave".
M. Zuma, toujours au Cap jeudi, n'a pas bougé une virgule de son emploi du temps qui doit le conduire à Maputo samedi pour un sommet sur le Zimbabwe, quand bien même les derniers jours ont été "difficiles" pour Mandela.
Fer de lance de l'avènement de la démocratie multiraciale en Afrique du Sud en 1994, Mandela doit fêter ses 95 ans le 18 juillet. Il souffre d'une infection pulmonaire à répétition, séquelle de ses 27 années de réclusion sous le régime raciste de l'apartheid.
Au fil des rechutes et des hospitalisations, la quatrième depuis début 2011, l'homme Mandela est apparu de plus en plus diminué et l'air absent sur les rares images de lui divulguées aux médias.
Ces derniers jours, ses proches se sont succédés à son chevet au Mediclinic Heart Hospital de Pretoria, sans livrer la moindre indication à son sujet.
Les médias en sont réduits à surveiller les allées et venus devant la clinique, un établissement privé, tandis que des anonymes de tout âge viennent témoigner de leur affection d'un petit mot gentil confié aux médias, d'une bougie ou d'une tasse de café apporté aux policiers en faction.
Un bouquet de fleurs a été déposé devant l'entrée, accompagné d'une carte disant "Sandu, le syndicat des forces armées, aime Madiba".
A chaque nouvelle alerte, les messages affluent. Mais cette fois, ceux qui l'ont connu préparent les esprits à une fin inévitable et rappellent que seul son combat restera immortel à condition que chacun, notamment en Afrique du Sud, le perpétue.
"Ce qui est important c'est de garder en mémoire la forme de son engagement. Nelson Mandela est très malade, Desmond Tutu est aussi très vieux. Naturellement ils disparaîtront un jour", a commenté le dalaï lama, lors d'un déplacement en Nouvelle-Zélande.
"Ce qui est important, c'est que perdurent leur enseignement et leur esprit", a poursuivi le leader tibétain, grand ami de l'archevêque noir Desmond Tutu. "Je considére comme étant de ma responsabilité qu'ils continuent à nous inspirer même après leur mort".
Denis Goldberg, 80 ans, l'un des derniers vétérans du procès de Rivonia à l'issue duquel Nelson Mandela fut condamné à perpétuité à l'âge de 45 ans en 1964, confiait jeudi au Star une certaine gêne devant l'insistance des médias autour la personne de Mandela.
"Cela contraste tellement avec l'altruisme de sa vie", a-t-il dit. Ce n'est pas lui faire honneur d'imaginer Nelson Mandela comme un homme qui aurait "apporté la liberté à lui tout seul. Mandela était un leader capable de mobiliser, d'inspirer l'action collective".
"On loue Mandela pour son sacrifice mais nous ne sommes toujours pas préparés à l'idée qu'il faut nous sacrifier nous-mêmes", a ajouté M. Goldberg, seul Blanc condamné à Rivonia et qui échappa à l'île-bagne de Robben Island où Mandela a passé 18 de ses 27 années de prison.
Libéré en 1990, Mandela a été de 1994 à 1999 le premier président noir de son pays, un dirigeant de consensus qui a su gagner le coeur de la minorité blanche dont il avait combattu l'oppression.
Retiré de la vie politique, il n'est plus apparu en public depuis 2010.
AFP
Il s'agit exactement de l'expression utilisée par les autorités lors des précédents hospitalisations du prix Nobel de la paix.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Nelson Mandela avait été conduit à l'hôpital "dans un état grave".
M. Zuma, toujours au Cap jeudi, n'a pas bougé une virgule de son emploi du temps qui doit le conduire à Maputo samedi pour un sommet sur le Zimbabwe, quand bien même les derniers jours ont été "difficiles" pour Mandela.
Fer de lance de l'avènement de la démocratie multiraciale en Afrique du Sud en 1994, Mandela doit fêter ses 95 ans le 18 juillet. Il souffre d'une infection pulmonaire à répétition, séquelle de ses 27 années de réclusion sous le régime raciste de l'apartheid.
Au fil des rechutes et des hospitalisations, la quatrième depuis début 2011, l'homme Mandela est apparu de plus en plus diminué et l'air absent sur les rares images de lui divulguées aux médias.
Ces derniers jours, ses proches se sont succédés à son chevet au Mediclinic Heart Hospital de Pretoria, sans livrer la moindre indication à son sujet.
Les médias en sont réduits à surveiller les allées et venus devant la clinique, un établissement privé, tandis que des anonymes de tout âge viennent témoigner de leur affection d'un petit mot gentil confié aux médias, d'une bougie ou d'une tasse de café apporté aux policiers en faction.
Un bouquet de fleurs a été déposé devant l'entrée, accompagné d'une carte disant "Sandu, le syndicat des forces armées, aime Madiba".
A chaque nouvelle alerte, les messages affluent. Mais cette fois, ceux qui l'ont connu préparent les esprits à une fin inévitable et rappellent que seul son combat restera immortel à condition que chacun, notamment en Afrique du Sud, le perpétue.
"Ce qui est important c'est de garder en mémoire la forme de son engagement. Nelson Mandela est très malade, Desmond Tutu est aussi très vieux. Naturellement ils disparaîtront un jour", a commenté le dalaï lama, lors d'un déplacement en Nouvelle-Zélande.
"Ce qui est important, c'est que perdurent leur enseignement et leur esprit", a poursuivi le leader tibétain, grand ami de l'archevêque noir Desmond Tutu. "Je considére comme étant de ma responsabilité qu'ils continuent à nous inspirer même après leur mort".
Denis Goldberg, 80 ans, l'un des derniers vétérans du procès de Rivonia à l'issue duquel Nelson Mandela fut condamné à perpétuité à l'âge de 45 ans en 1964, confiait jeudi au Star une certaine gêne devant l'insistance des médias autour la personne de Mandela.
"Cela contraste tellement avec l'altruisme de sa vie", a-t-il dit. Ce n'est pas lui faire honneur d'imaginer Nelson Mandela comme un homme qui aurait "apporté la liberté à lui tout seul. Mandela était un leader capable de mobiliser, d'inspirer l'action collective".
"On loue Mandela pour son sacrifice mais nous ne sommes toujours pas préparés à l'idée qu'il faut nous sacrifier nous-mêmes", a ajouté M. Goldberg, seul Blanc condamné à Rivonia et qui échappa à l'île-bagne de Robben Island où Mandela a passé 18 de ses 27 années de prison.
Libéré en 1990, Mandela a été de 1994 à 1999 le premier président noir de son pays, un dirigeant de consensus qui a su gagner le coeur de la minorité blanche dont il avait combattu l'oppression.
Retiré de la vie politique, il n'est plus apparu en public depuis 2010.
AFP