Comme l’explique Ahmed Kathrada, l’un des compagnons de lutte de Nelson Mandela dans la préface du livre, Winnie Mandela est une mère célibataire dont les deux filles n’ont eu qu’un père occasionnel. Voilà qui donne le ton.
Winnie n’avait qu’une vingtaine d’années quand elle a épousé le jeune leader de l’ANC. C’était 1958. Quatre ans plus tard, Nelson Mandela était arrêté et a passé les 27 années suivantes en prison. Winnie, elle, a poursuivi la lutte, avant d’être elle-même arrêtée en 1969.
Dans 491 jours, Winnie Mandela publie des lettres, les siennes, celles de son mari, mais aussi des extraits des carnets qu’elle tenait durant sa détention. « Manger comme toi, dormir dans les mêmes conditions que toi, écrit-elle à celui qui est encore son époux, cela me permet te tenir psychologiquement et d’avoir l’impression d’être avec toi ». Cette autre lettre de Nelson Mandela à ses filles : « Un jour, maman et papa reviendront et vous ne serez plus des orphelines sans maison ».
Un personnage controversé
Si ce livre est tout sauf polémique, son auteure est plus controversée. Pendant l’emprisonnement de son mari, Winnie Mandela a émergé comme l’une des figures de la lutte, surnommée « la mère de la nation ». Mais son discours s’est peu à peu radicalisé, allant jusqu’à justifier des actes de violence, adoptant jusqu’au slogan « Un Boer, une balle ». Elle est même accusée d’avoir fait assassiner un jeune militant de l’ANC en 1989.
Mais cela ne l’empêche de rester très populaire, y compris à l’étranger. Si à l’automne, Hollywood rend hommage au père de la lutte contre l’apartheid, la vie de Winnie Mandela sera aussi à l’affiche. Dans un film intitulé tout simplement « Winnie ».
Source : Rfi.fr
-
Côte d'Ivoire: Tidjane Thiam auprès de ses partisans pour célébrer sa première année à la tête du PDCI
-
Tchad : le Président Mahamat Idriss Déby promu maréchal
-
Mali: 26 personnes tuées dans des attaques jihadistes près de Bandiagara
-
Le Burkina Faso adopte une loi d’amnistie pour les auteurs du putsch de 2015
-
Guerre au Soudan: plus de 780 civils tués par des paramilitaires à El-Fasher, selon l'ONU