Née en 1923 dans une famille bourgeoise, Nadine Gordimer grandit dans la communauté blanche anglophone mais s’intéresse très jeune aux inégalités qui frappent son pays.
C’est l’arrestation d’une amie proche en 1960 et le massacre de Sharpeville qui la poussent à s’engager dans la lutte contre l’apartheid. Nadine Gordimer rejoint même le Congrès national africain, alors interdit en Afrique du Sud.
Ses plus grandes fiertés n’étaient pas seulement d’avoir reçu le prix Nobel de littérature en 1991, mais aussi d’avoir témoigné lors d’un procès, contribuant à sauver la vie de 22 membres de l’ANC, accusés de trahison.
Nadine Gordimer est l’une des premières personnes que Nelson Mandela demande à voir lorsqu’il sort de prison en 1990. Proche de ses avocats, elle avait assisté à son procès en 1964 et n’avait cessé de lui écrire lors de sa longue captivité.
« Quand on écrit, on n’est jamais isolée de sa société et de son monde », disait celle qui est toujours restée très critique vis-à-vis du pouvoir et des successeurs de Nelson Mandela.
Source : Rfi.fr