Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a ce vendredi "appelé au calme et au respect des lois dans la province" du Nord-ouest, selon un communiqué de la présidence. Il a demandé à la population d'exprimer ses revendications "par des moyens pacifiques plutôt que par la violence et l'anarchie", tout en exigeant de la police qu'elle fasse preuve "de la plus grande retenue" dans l'exercice de ses fonctions.
Il s'agit de l'un des premiers défis auxquels est confronté le nouveau président Ramaphosa depuis son accès à la fonction suprême en février.
Il a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités, alors que son prédécesseur, Jacob Zuma, a été contraint de démissionner en raison des nombreux scandales dans lesquels il est embourbé.
Début avril, ce dernier a comparu pour corruption dans une affaire de ventes d'armes vieille de près de vingt ans. Son procès doit reprendre en juin.
Vendredi matin, la situation restait extrêmement tendue à Mahikeng, après une nouvelle nuit de violences. Les écoles, magasins et services publics étaient fermés.
Depuis le début des incidents plus tôt cette semaine, des magasins ont été pillés, des véhicules incendiés et 23 personnes arrêtées, selon la police qui a demandé des renforts. Une personne a été tuée jeudi, selon la chaîne d'informations eNCA, mais la police n'était pas en mesure de confirmer, dans l'immédiat, l'information.
Les manifestations ont éclaté après la mort de deux habitants qui s'étaient vu refuser des soins dans une clinique à cause d'une grève.
Les manifestants protestent contre le manque de services publics et exigent la démission du Premier ministre de la province, Supra Mahumapelo, qu'ils accusent de corruption. Ce dernier est membre du parti du Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud depuis l'avènement de la démocratie en 1994.
- Frontière fermée -
M. Ramaphosa doit s'entretenir vendredi à la mi-journée avec la direction régionale de l'ANC, a précisé le ministre de la Police Bheki Cele, qui a rencontré des manifestants à Mahikeng.
Depuis la fin officielle du régime d'apartheid en 1994, "rien n'a changé pour nous", lui a expliqué un manifestant en colère. Le pays, première puissance industrielle en Afrique, se débat avec un taux de chômage record à 27,7% et une croissance au ralenti depuis plusieurs années.
Le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a demandé le départ de Supra Mahumapelo, dont le mandat est marqué par "des accusations récurrentes de corruption, une relation étroite avec les Gupta et l'effondrement général du Nord-Ouest".
Les Gupta, une famille de riches hommes d'affaires, sont au centre d'accusations de corruption contre l'ancien président Zuma. Leur domicile a été à plusieurs reprises perquisitionné ces dernières semaines, et l'un des frères Gupta, Ajay, est sous le coup d'un mandat d'arrêt.
En raison des violences dans le Nord-Ouest, les autorités du Botswana voisin ont fermé leur poste-frontière avec l'Afrique du Sud près de Mahikeng.
Les brusques flambées de violence urbaine, désignées sous le nom d'"émeutes pour l'amélioration des services publics", sont quotidiennes ou presque en Afrique du Sud. Mais le déplacement d'un président pour ce genre de manifestations reste exceptionnel.
Ces manifestations soulignent les faillites de la "nation arc-en-ciel", vingt-quatre ans après l'avènement de la démocratie et l'élection du premier président sud-africain noir Nelson Mandela. Dans de nombreux quartiers du pays, l'accès à l'eau, l'électricité et les soins sont rares et les ordures s'entassent.
Il s'agit de l'un des premiers défis auxquels est confronté le nouveau président Ramaphosa depuis son accès à la fonction suprême en février.
Il a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités, alors que son prédécesseur, Jacob Zuma, a été contraint de démissionner en raison des nombreux scandales dans lesquels il est embourbé.
Début avril, ce dernier a comparu pour corruption dans une affaire de ventes d'armes vieille de près de vingt ans. Son procès doit reprendre en juin.
Vendredi matin, la situation restait extrêmement tendue à Mahikeng, après une nouvelle nuit de violences. Les écoles, magasins et services publics étaient fermés.
Depuis le début des incidents plus tôt cette semaine, des magasins ont été pillés, des véhicules incendiés et 23 personnes arrêtées, selon la police qui a demandé des renforts. Une personne a été tuée jeudi, selon la chaîne d'informations eNCA, mais la police n'était pas en mesure de confirmer, dans l'immédiat, l'information.
Les manifestations ont éclaté après la mort de deux habitants qui s'étaient vu refuser des soins dans une clinique à cause d'une grève.
Les manifestants protestent contre le manque de services publics et exigent la démission du Premier ministre de la province, Supra Mahumapelo, qu'ils accusent de corruption. Ce dernier est membre du parti du Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud depuis l'avènement de la démocratie en 1994.
- Frontière fermée -
M. Ramaphosa doit s'entretenir vendredi à la mi-journée avec la direction régionale de l'ANC, a précisé le ministre de la Police Bheki Cele, qui a rencontré des manifestants à Mahikeng.
Depuis la fin officielle du régime d'apartheid en 1994, "rien n'a changé pour nous", lui a expliqué un manifestant en colère. Le pays, première puissance industrielle en Afrique, se débat avec un taux de chômage record à 27,7% et une croissance au ralenti depuis plusieurs années.
Le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a demandé le départ de Supra Mahumapelo, dont le mandat est marqué par "des accusations récurrentes de corruption, une relation étroite avec les Gupta et l'effondrement général du Nord-Ouest".
Les Gupta, une famille de riches hommes d'affaires, sont au centre d'accusations de corruption contre l'ancien président Zuma. Leur domicile a été à plusieurs reprises perquisitionné ces dernières semaines, et l'un des frères Gupta, Ajay, est sous le coup d'un mandat d'arrêt.
En raison des violences dans le Nord-Ouest, les autorités du Botswana voisin ont fermé leur poste-frontière avec l'Afrique du Sud près de Mahikeng.
Les brusques flambées de violence urbaine, désignées sous le nom d'"émeutes pour l'amélioration des services publics", sont quotidiennes ou presque en Afrique du Sud. Mais le déplacement d'un président pour ce genre de manifestations reste exceptionnel.
Ces manifestations soulignent les faillites de la "nation arc-en-ciel", vingt-quatre ans après l'avènement de la démocratie et l'élection du premier président sud-africain noir Nelson Mandela. Dans de nombreux quartiers du pays, l'accès à l'eau, l'électricité et les soins sont rares et les ordures s'entassent.
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