Quelques jours avant le drame de Marikana, Cyril Ramaphosa avait échangé plusieurs courriels avec la direction de la compagnie, expliquant avoir demandé au ministre de la Police de prendre « des mesures » pour mettre fin à la grève jugée « criminelle » et dans laquelle plusieurs mineurs, policiers et agents de sécurité avaient déjà trouvés la mort.
La commission Farlam est revenue hier, lundi 11 août, sur ces messages devant un public à fleur de peau. « Il a du sang sur ses mains, il doit démissionner ! ». Des cris et des huées ont accueilli le témoignage de Cyril Ramaphosa, accusé d’avoir encouragé les représailles contre les mineurs grévistes, il y a deux ans.
Ramaphosa a estimé que le groupe n’était pas seul responsable du drame
Le vice-président sud-africain assure au contraire qu’il a essayé d’éviter que la grève ne dégénère. « Comme la situation était en train de gravement dégénérer dans les mines, j’ai eu le sentiment qu’il était de mon devoir d’intervenir pour essayer de calmer les choses. Quelqu’un devait communiquer avec les autorités pour éviter l’escalade de la violence, qui conduirait à de nouveaux décès. J’ai pensé que nous devions garder la tête froide et espérer que la police puisse éviter qu'il y ait de nouveaux morts et plus de blessés », explique Cyril Ramaphosa.
Il dément avoir fait pression sur le ministre de la Police ou le ministre des Mines. Il nie également avoir donné des ordres à la police : « A aucun moment, je n’ai cherché à leur imposer un mode d'action. Je pensais qu’ils feraient simplement ce que j'estimais être leur devoir », a-t-il dit.
Le vice-président a estimé que Lonmin n’était pas seul responsable du drame de Marikana et que des « actions collectives » devaient être prises pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise.
Source : Rfi.fr
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