Il aura fallu plus d’un an pour ramener ce trésor sur le sol sud-africain : un stock d’ivoire et de cornes de rhinocéros d’une valeur de 1,5 million d’euros saisi en novembre 2011 à Hong Kong. La procédure a pris des mois, un travail de fourmi et une collaboration réussie avec les autorités hongkongaises salués par le colonel Johan Jooste : « Nous avons commencé à obtenir des engagements internationaux, c’est énorme. L’Afrique du Sud est le premier pays à ramener des richesses naturelles qui ont été pillées par des criminels ».
Ce stock va maintenant être analysé. Il permettra peut-être de remonter la piste des trafiquants en Afrique du Sud, espère cet enquêteur : « Nous avons hâte de commencer notre enquête, de faire les analyses ADN et de comparer avec ce que nous avons récolté sur les scènes de crimes. Il y a beaucoup à faire ».
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Le port de Hong Kong est une plaque tournante du trafic vers l’Asie. Il est donc essentiel de renforcer la coopération avec ce pays. « C’est vraiment une avancée, on va non seulement s’occuper des rhinos, mais aussi des reptiles, des oiseaux, combattre tous les crimes environnementaux et harmoniser nos lois. Cette action ouvre un espace pour travailler main dans la main avec Hong Kong », explique Fundisile Mketeni, du ministère de l’Environnement.
Depuis janvier 2013, 891 rhinocéros ont été abattus en Afrique du Sud. C’est plus qu’en 2012 où ils avaient été 668 et c’est le double de 2011. Le pays regroupe 80% de la population mondiale de rhinocéros. Plus de 300 personnes soupçonnées de faire du trafic de cornes d'éléphants ont été arrêtées depuis le début de l’année.
Source : Rfi.fr