D’après les avocats de la défense, le leader d’extrême droite sud-africain Eugène Terre’Blanche aurait agressé sexuellement l’un des suspects, avant qu’ils ne le battent à mort.
La dernière piste évoquée dans l’enquête sur le meurtre, le 3 avril, du néonazi sud-africain Eugène Terre’Blanche par deux ouvriers agricoles noirs est fort éloignée des motifs « raciaux » avancés par les partisans du leader de l’AWB. Puna Moroko, l’avocat de l’un des suspects, Chris Mahlangu (vingt-huit ans), a donné ce week-end un tout autre tour à l’affaire en faisant allusion dans le Sunday Times à une possible agression sexuelle comme mobile du crime. Le fermier afrikaner aurait d’abord fait absorber de grandes quantités d’alcool aux deux jeunes gens avant de contraindre l’un d’entre eux à une relation sexuelle avec lui. Des faits qui auraient « suscité le meurtre de M. Terre’Blanche », selon l’avocat, qui plaidera la légitime défense. Sans reprendre explicitement ces allégations, Zola Majavu, l’avocat du second suspect, un mineur de quinze ans, a indiqué lundi que son client avait « subi tous les tests nécessaires » à sa défense. « Je suis convaincu que quelque chose de choquant est arrivé ce jour-là. Je divulguerai entièrement le récit de mon client pendant le procès », a-t-il affirmé. La police, de son côté, dit explorer cette piste « parmi d’autres ». Hier, le tribunal chargé de l’affaire a prolongé la détention des deux jeunes gens et confirmé le report du procès demandé par les avocats de la défense. L’affaire sera jugée le 10 mai pour « laisser du temps à l’enquête ».
Autres articles
-
Nouvelle attaque au Nord du Bénin : Les confidences d’un responsable de l’armée
-
Guinée: l'opposant Aliou Bah condamné à deux ans de prison ferme
-
Mali: l’opposant Seydina Touré sera jugé pour «incitations aux troubles à l’ordre public»
-
Gabon: quatre opposants exigent la non-participation des militaires aux élections
-
Tchad: à Ndjamena, la situation est «sous contrôle» après une «tentative de déstabilisation»