Afrique : halte a cette parodie de la démocratie !



Une ternissure de plus sur la face de la Démocratie africaine ! Ali Ben Bongo Ondimba vient de succéder à son défunt père, El hadji Omar Bongo, à la tête de la Magistrature Suprême du Gabon. Et, au terme d’une consultation électorale qui a vu participer seize (16) candidats. Le fiston de l’ex-pilier de la Françafrique a pu grappiller, nous dit-on, 52,1% des voix exprimées. Cet état de fait crée-t-il une surprise pour celui qui sait lourd de la géopolitique de ce pays ? Notre réponse est non !!!

Le Gabon est l’illustration parfaite de cette partie du continent noir qui peine à s’échapper de la tutelle de l’ancienne Métropole, la France. Au prix de ses intérêts propres, l’ex-doyen des " Chefs des Etats d’Afrique ", pardon, des Chefs d’Etat d’Afrique a commandé son peuple par la force de la baguette. Le père du nouvel « élu » gabonais, après 43 ans de règne sans partage était parvenu de manière cynique à basculer le pays dans le gotha des nations les plus pauvres et appauvries de la planète. Paradoxe de taille ! Nous disions paradoxe de taille parce que le Gabon est un de ces pays d’Afrique des plus bénis des dieux : végétation luxuriante, pluies abondante, forêts vierges (pourvoyeuses de bois), sous-sol dorés sur tranche etc. Mais comme le Maître de Libreville fut un pion résolu de la France, cette dernière s’était employée à le (le Gabon) sucer si voracement ! Qui disait que l’Occident n’est à l’aise qu’avec ces dirigeants béni-oui-oui toujours prêts à coopérer pour assombrir davantage l’Afrique ?

L’élection (bidon ?) d’Ali Ben Bongo Ondimba à la tête de la Présidence de la République du Gabon remet au goût du jour la question de la dévolution du pouvoir politique en Afrique. Elle dope même certains projets de monarchisation en cours (Libye, Congo Kinshasa, Guinée Equatoriale, Egypte, Tunisie, Sénégal, Burkina-Faso) pour nous citer que ceux-là.

Bongo Ondimba fils qui était promu Ministre chargé de la Défense dans les différents gouvernements mis en place par Bongo Ondimba père a usé des intrigues pour s’imposer, les petits-fils de " Nos-Ancêtres-Les-Gaulois" aidant. Et c’est connu de tous. Il vient de pécher contre les bonnes mœurs de la Démocratie en déclarant au nom d’elle-même : « A présent, je suis le Président de tous les Gabonais, pas celui d’un parti ou d’un clan ou d’une ethnie. Et, j’agirai en tant que tel ». Fin de citation.

Et si demain Karim agirait de la sorte ?
Afrique, disons non à cette parodie de la Démocratie !

Ibrahima NGOM Damel,
Journaliste-écrivain
Tel : 76 580 68 10 / 77 728 40 52
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Ibrahima Ngom

Mercredi 9 Septembre 2009 10:55


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