La nouvelle proposition d'Air France recueillera-t-elle l'aval des pilotes jeudi ? A J+4, la bataille entre la compagnie et ses pilotes autour du développement de la filiale low cost Transavia laissait toujours six avions sur dix bloqués sur le tarmac.
Pour réagir à la concurrence toujours plus vive de transporteurs à bas coûts, le groupe AF-KLM veut développer la flotte de Transavia en France en attirant des volontaires d'Air France. Il veut aussi ouvrir de nouvelles bases Transavia en Europe dès 2015, avec des pilotes sous contrats locaux.
Après avoir proposé mardi de limiter temporairement l'extension de Transavia à 30 avions en France jusqu'en 2019, Air France a mis sur la table mercredi soir une deuxième offre: conclure avec les syndicats un accord délimitant précisément les activités de Transavia France, Hollande et Europe.
"Sur les villes de France où Transavia France va se développer, Transavia Europe ne viendra pas", a assuré jeudi le PDG du groupe Air France KLM Alexandre de Juniac sur RMC.
Depuis mercredi soir, le SNPL réserve sa réponse. Le Spaf (deuxième syndicat), a lui d'emblée repoussé cette offre "pas acceptable".
Comme pour les jours précédents, 60% des pilotes se sont déclarés grévistes, selon la direction (75% selon le SNPL).
En conséquence, seuls quatre avions sur dix (42%) doivent décoller dans la journée, une proportion similaire à celle de la veille.
Malgré l'appel du Premier ministre Manuel Valls à "arrêter cette grève", les pilotes ont montré mercredi leur détermination.
Les précédentes grèves de pilotes (2002, 2008 et 2012) ont toutes trouvé une issue au bout de quatre jours. 1998 a été l'exception confirmant la règle avec... 10 jours de blocage.