Air France refuse toujours d'assurer ses liaisons avec la Mauritanie

En Mauritanie, depuis deux semaines et demie, plus aucun avion d'Air France ne se pose à Nouakchott. La compagnie aérienne a décidé de ne plus assurer ses vols pour des raisons techniques, suite à un contentieux avec l'Agence nationale de l'aviation civile. Air France transporte entre 1 000 et 1 500 passagers par mois entre Paris et Nouakchott (Nouakchott étant une escale de la ligne Paris-Conakry). C'est la seule compagnie à assurer des vols directs entre les deux capitales. Du côté des gouvernements, on dit espérer que la situation se débloque rapidement, mais de fait, le contentieux n'a toujours pas été résolu.



Depuis le 16 octobre, plus aucun avion d'Air France ne se pose à Nouakchott. Reuters/路透社

A en croire un officiel mauritanien, tout serait parti d'une rixe à l'aéroport de Nouakchott courant octobre entre douaniers et gendarmes qui se disputent leur zone d'influence respective. Suite à cet incident, des investigations sont menées en interne et mettent en lumière plusieurs défaillances dans la chaîne sécuritaire, selon cet interlocuteur. Les autorités réagissent rapidement. Les chefs des différents services de sécurité affectés à l'aéroport sont sanctionnés et remplacés.

Un comité interministériel se réunit autour du chef de gouvernement et donne carte blanche à l'Agence nationale de l'aviation civile. L'ANAC prend plusieurs mesures et instaure en particulier de nouvelles règles d'accès à l'aéroport. Air France en fait les frais et n'a plus le droit d'opérer les fouilles des bagages et des passagers avant l'embarquement au pied de la passerelle de ses appareils. Or, la compagnie française estime que ce contrôle est indispensable. En conséquence, Air France annule un premier vol le 16 octobre en invoquant auprès de certains passagers une alerte sécuritaire. Et depuis, le dossier est toujours bloqué.

L'entretien qui a eu lieu entre l'ambassadeur de France et le ministre de l'Equipement mauritanien n'a pas permis de trouver une solution. Personne ne veut pour l'heure politiser le dossier même si certains observateurs s'interrogent sur la persistance de ce contentieux qui pénalise de nombreux passagers.


Rfi.fr

Mercredi 5 Novembre 2014 09:03


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