Pour les spécialistes du terrorisme sahélien, cette attaque d'AQMI dans le sud algérien est un véritable coup d'éclat, et une provocation contre le pouvoir d'Alger. Décapité par l'armée algérienne depuis plusieurs années, c'est dans le Sud, dans la zone sahélienne entre l'Algérie, la Mauritanie et le Mali qu'il se produit sous la bannière d'al-Qaïda au Maghreb islamique.
Outre les enlèvements d'otages occidentaux qui lui assurent ces principaux revenus, AQMI s'en prend régulièrement aux armées régulières de la région : la Mauritanie, le Mali le Niger ont enregistré des pertes dans des attaques des hommes d'Abou Zeïd.
En ciblant cette fois des gendarmes algériens sur le sol algérien, le symbole est fort.
C'est à Tamanrasset, dans ce même sud algérien qu'en avril dernier l'Algérie a mis en place avec ses voisins malien mauritanien, et nigérien, un état-major conjoint censé coordonner les moyens militaires, l’objectif affiché étant d’éradiquer les groupes islamistes
Selon des spécialistes du terrorisme algérien, cette attaque est une façon pour AQMI de démontrer sa puissance en défiant l'armée algérienne chez elle. La riposte algérienne pourrait se faire sans tarder. Jeudi, le Mali a proposé aux forces de sécurité algériennes de pénétrer sur son territoire pour traquer les insurgés. L'occasion idéale de tester la nouvelle coopération régionale.