Alerte à Badi : des mouvements d’hippopotames signalés hors du fleuve Gambie



Des habitants de Badi, un village situé dans la commune de Dialakoto au sein du Parc national Niokolo Koba, ont signalé la présence inhabituelle d’un troupeau d’hippopotames hors du fleuve Gambie, hier dimanche. L’information a été confirmée par l’adjudant-chef Mame Malick Thiam, chef de la brigade des Eaux et forêts de Missirah, lors d’un entretien accordé à L'APS.

« On nous a signalé un troupeau d’hippopotames à Badi, mais nos services n’ont pas encore aperçu ces animaux. Nous avons reçu seulement des photos montrant des traces au sol », a expliqué M. Thiam. Il a ajouté que bien qu’aucune image directe des hippopotames n’ait été capturée, les récits des paysans et les photos des traces suggèrent leur présence.

Face à cette situation, l’adjudant-chef Thiam a lancé un appel à la vigilance et à la prudence aux populations locales, rappelant qu’il s’agit d’animaux peu habitués à rencontrer des humains. À en croire le journal, les agents du service des Eaux et forêts de Dialakoto se sont rendus sur place pour enquêter et collecter des informations auprès des villageois.

L'impact des changements climatiques

Selon Mame Malick Thiam, la montée des eaux du fleuve Gambie, causée par les changements climatiques, pourrait être à l’origine de cette sortie des hippopotames. « Si ces animaux sont sortis du fleuve Gambie, c’est parce qu’il y a une forte montée des eaux, ce qui augmente la vitesse du courant », a-t-il expliqué. Ce phénomène pousse les hippopotames à quitter temporairement le fleuve pour se protéger, avant d’y retourner lorsque la situation se stabilisera.

En outre, l’adjudant-chef a alerté sur les risques accrus de submersion des ponts dans la commune de Missirah en raison de la montée extraordinaire du fleuve Gambie. « Une partie du pont de Maina est déjà submergée, et la même situation se produit au niveau des ponts de Niaoulé et de Wassadou », a-t-il indiqué.

Les perturbations causées par la montée des eaux affectent également les déplacements des habitants, notamment sur le trajet Gouloumbou-Sinthian, où il est devenu difficile de circuler, obligeant les populations à contourner sur plusieurs kilomètres.

Ndeye Fatou Touré

Lundi 14 Octobre 2024 08:53


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