L’entretien a été diffusé lors du journal télévisé de 20 h sur la chaîne officielle algérienne. Abdelaziz Bouteflika, qui reçoit le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo, y dénonce la violence et les comportements « peu démocratiques » pendant la campagne électorale. « Qu'un candidat vienne menacer les walis et les autorités de faire attention à nos familles et à nos enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi, c’est du terrorisme à travers la télévision », ajoute encore le président sortant, candidat à un quatrième mandat.
L’attaque vise Ali Benflis. Le candidat malheureux de 2004, invité par la télévision nationale mercredi, avait lancé à l’administration : « La fraude est haram (illicite). Le faux et usage de faux est haram. Je m'adresse aux walis, aux chefs de daïras : vous avez de la famille, pensez à la préserver ».
Ali Benflis dénonce un « chantage à la stabilité »
Cette intervention du président Abdelaziz Bouteflika, qui a également considéré que la campagne qui s’achève ce dimanche a « manqué d’élégance », va dans le sens de la stratégie de communication de ses équipes. Depuis ce samedi, celles-ci attaquent directement Ali Benflis, le qualifiant de « candidat qui appelle à la violence ». Ali Benflis a réagi à Oran, où il tenait un meeting. Il a dénoncé un « chantage à la stabilité » et estime que certains sont pris de panique face à l’affluence lors de ses meetings.
Source : Rfi.fr
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