
On ne peut pas encore mesurer l'étendue des dégâts imputables à ce drone, mais une chose est sûre : il est plus dévastateur depuis qu'il a été abattu que lorsqu'il était opérationnel. Dans son communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères estime que l'Algérie sert de « bouc émissaire » à la « clique inconstitutionnelle » au pouvoir au Mali, pour masquer son « échec patent à tous les niveaux, politique, économique et sécuritaire ». Alger pointe encore « l'incapacité des putschistes à assumer la lutte antiterroriste réelle et effective », et fait référence au recrutement du groupe russe Wagner.
Alger répond que « toutes les données du ministère algérien de la Défense », « y compris les images du radar », établissent « une violation de l'espace aérien de l'Algérie », précisément à « minuit huit minutes sur une distance de 1,6 kilomètre ». Selon Alger, le drone se serait ensuite éloigné avant de revenir « en prenant une trajectoire offensive », d'où sa destruction. Alger va même plus loin, assurant que ce n'est pas la première, mais la troisième fois qu'un drone malien entrait en Algérie. Ces précédentes incursions seraient survenues, selon Alger, les 27 août et 29 décembre 2024.
« À minuit huit minutes sur 1,6 kilomètres »
Apparemment outragée et exceptionnellement virulente, l'Algérie apporte aussi de nouveaux éléments précis sur le fameux drone de la discorde. Bamako assure, dans son communiqué du dimanche 6 avril, que les « données précises de la trajectoire de l'appareil, enregistrées dans le système » prouvent « avec une certitude absolue » que le drone « n'a jamais quitté l'espace aérien » du Mali.Alger répond que « toutes les données du ministère algérien de la Défense », « y compris les images du radar », établissent « une violation de l'espace aérien de l'Algérie », précisément à « minuit huit minutes sur une distance de 1,6 kilomètre ». Selon Alger, le drone se serait ensuite éloigné avant de revenir « en prenant une trajectoire offensive », d'où sa destruction. Alger va même plus loin, assurant que ce n'est pas la première, mais la troisième fois qu'un drone malien entrait en Algérie. Ces précédentes incursions seraient survenues, selon Alger, les 27 août et 29 décembre 2024.
L'Algérie et le Mali affirment donc, avec la même force, disposer de données techniques incontestables sur l'itinéraire du drone. Mais aucun des deux n'a choisi de les rendre publiques, de sorte que les observateurs – et a fortiori les citoyens de ces deux pays – en sont réduits à choisir leur camp ou à rester dans le doute.
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