Les habitants ne font plus confiance aux autorités. En huit mois, onze personnes ont été tuées et plus d’une centaine ont été blessées. Des centaines de magasins et de maisons ont été détruits.
Pendant la campagne présidentielle, le Premier ministre avait affirmé qu’il ne quitterait pas la région tant que le calme ne serait pas revenu. Mais depuis le 17 avril, plus un mot. A chaque épisode de violence, l’Etat promet un renforcement de la sécurité. Plus de gendarmes, un nouveau centre opérationnel, un réseau de télésurveillance, plus de sévérité de la justice...
Mais dans les faits, il y a toujours de nouvelles violences et toujours de nouvelles victimes. Jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur déclarait que « le gouvernement a tracé un plan pour restaurer la sécurité et rétablir l’ordre public à Ghardaïa ». Au même moment, des affrontements éclataient entre jeunes et gendarmes.
Un homme vient encore d’être retrouvé mort. Les forces de sécurité affirment que c’est un accident de la route... Sans que les habitants mozabites n’en croient un mot. L’inquiétude est telle qu’ils estiment que la seule solution serait qu’Abdelaziz Boutelfika s’occupe du dossier lui même.
Source : Rfi.fr