C’est une petite ville de 50 000 habitants qui donne du fil à retordre au gouvernement. Depuis trois semaines, des tentes sont plantées devant la sous-préfecture et les habitants marchent jusqu’à 10 km chaque jour, banderoles à la main.
La semaine dernière, les discours du Premier ministre et du ministre de l’Energie, qui voulaient rassurer, n’ont fait que renforcer la colère des manifestants. Quand l’un expliquait que l’Algérie ne faisait pour le moment que de l’exploration et qu’il n’y avait pas de danger, l’autre lançait aux députés que les protestataires étaient tout simplement mal informés.
Les habitants de In Salah reprochent aux autorités de ne pas les considérer comme des citoyens à part entière et ils attendent désormais une décision du président Abdelaziz Bouteflika lui-même. Des renforts de police ont été envoyés dans la région, mais difficile d’intervenir lorsque les manifestants sont non violents. Reste une stratégie selon les observateurs : laisser trainer et attendre que les manifestants se lassent.