Ce sommet de l’Otan, indique notre bureau de Bruxelles, a été « dégradé » au rang de simple réunion des dirigeants et ce n’est pas uniquement une question de vocabulaire : il y a, d’une part, le fait que la durée en est assez réduite et surtout, d’autre part, le fait que les alliés se méfient les uns des autres.
Les Européens craignent que Donald Trump désengage les États-Unis comme il l’a fait en Syrie. Du coup, ils ont fait un geste et augmenté leur contribution au budget de fonctionnement de l’Otan pour réduire la contribution américaine, à l’heure où les États-Unis tapent plus que jamais du poing sur la table afin que les alliés augmentent leur budget de défense.
L'Otan déstabilisée
Parallèlement, les alliés ont été très déstabilisés par la France et les propos - il y a un mois - d’Emmanuel Macron qui jugeait l’Otan en situation de « mort cérébrale ». Le président français va pouvoir juger si son coup de pied dans la fourmilière a provoqué l’électrochoc espéré et il va pouvoir mesurer aussi la température de ses relations avec son homologue turc Reçep Tayyip Erdoğan qui a accusé Emmanuel Macron d’être lui-même en état de mort cérébrale...
D'ailleurs, jamais, sans doute, Recep Tayyip Erdogan n’aura à ce point été attendu au tournant par ses partenaires de l’Otan, détaille notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer. Américains, Français, Allemands, Britanniques, pour ne citer qu’eux, voient dans ce sommet l’occasion d’interroger la Turquie sur sa vraie place dans cette Alliance qu’elle a rejointe il y a presque 68 ans.
Accumulation des tensions
Les motifs de tension s’accumulent ces derniers mois. L’offensive d’Ankara contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie n’a reçu le soutien d’aucun pays occidental. Au contraire, ils ont été plusieurs à s’inquiéter de ses conséquences sur la lutte contre le groupe Etat islamique. Inquiétudes, toujours, sur les forages turcs dans les eaux chypriotes, ravivées par la signature la semaine dernière d’un accord militaire avec la Libye.
Il sera aussi question, évidemment, de l’achat du système de défense antiaérienne russe S-400, que la Turquie a même déjà commencé à tester. Les puissances occidentales jugent ce système incompatible avec ceux de l’Otan déployés en Turquie.
A toutes ces inquiétudes, Recep Tayyip Erdogan a répondu par l’intransigeance, voire la confrontation, comme l’ont prouvé ses propos très durs contre le président français Emmanuel Macron. Le dirigeant turc sait que son pays est un pilier de l’Alliance atlantique. Mais il sait aussi que la Turquie a besoin de l’Otan, seule véritable garantie de sécurité dans une région minée par les conflits.
Les Européens craignent que Donald Trump désengage les États-Unis comme il l’a fait en Syrie. Du coup, ils ont fait un geste et augmenté leur contribution au budget de fonctionnement de l’Otan pour réduire la contribution américaine, à l’heure où les États-Unis tapent plus que jamais du poing sur la table afin que les alliés augmentent leur budget de défense.
L'Otan déstabilisée
Parallèlement, les alliés ont été très déstabilisés par la France et les propos - il y a un mois - d’Emmanuel Macron qui jugeait l’Otan en situation de « mort cérébrale ». Le président français va pouvoir juger si son coup de pied dans la fourmilière a provoqué l’électrochoc espéré et il va pouvoir mesurer aussi la température de ses relations avec son homologue turc Reçep Tayyip Erdoğan qui a accusé Emmanuel Macron d’être lui-même en état de mort cérébrale...
D'ailleurs, jamais, sans doute, Recep Tayyip Erdogan n’aura à ce point été attendu au tournant par ses partenaires de l’Otan, détaille notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer. Américains, Français, Allemands, Britanniques, pour ne citer qu’eux, voient dans ce sommet l’occasion d’interroger la Turquie sur sa vraie place dans cette Alliance qu’elle a rejointe il y a presque 68 ans.
Accumulation des tensions
Les motifs de tension s’accumulent ces derniers mois. L’offensive d’Ankara contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie n’a reçu le soutien d’aucun pays occidental. Au contraire, ils ont été plusieurs à s’inquiéter de ses conséquences sur la lutte contre le groupe Etat islamique. Inquiétudes, toujours, sur les forages turcs dans les eaux chypriotes, ravivées par la signature la semaine dernière d’un accord militaire avec la Libye.
Il sera aussi question, évidemment, de l’achat du système de défense antiaérienne russe S-400, que la Turquie a même déjà commencé à tester. Les puissances occidentales jugent ce système incompatible avec ceux de l’Otan déployés en Turquie.
A toutes ces inquiétudes, Recep Tayyip Erdogan a répondu par l’intransigeance, voire la confrontation, comme l’ont prouvé ses propos très durs contre le président français Emmanuel Macron. Le dirigeant turc sait que son pays est un pilier de l’Alliance atlantique. Mais il sait aussi que la Turquie a besoin de l’Otan, seule véritable garantie de sécurité dans une région minée par les conflits.
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