Amadou Makhtar Mbow optimiste mais regrette l’absence de l’unité au sein de Bennoo

Après les investitures simultanées des deux protagonistes qui cherchaient la cime de « Bennoo siggil senegaal » (BSS), le clash de cette coalition qui est maintenant dirigée par Moustapha Niasse continu d’attiser des regrets. Le président des Assises nationales, Amadou Makhtar Mbow, a quant à lui regretté l’absence de consensus lors de la désignation du candidat de l’unité et du rassemblement de BSS.



Le premier directeur noir de l’Unesco estime que cet accord aurait pu « limiter la pluralité des candidats » à l’élection présidentielle du 26 février 2012. « Nous regrettons aussi que Benno Siggil Senegaal n’ait pas pu trouver de solutions pour maintenir l’unité en son sein et limiter la pluralité des candidatures » soutient Amadou Makhtar Mbow.

Ils ont tout essayé pour maintenir l’unité au sein de Bennoo qui était la plus grande coalition politique de l’opposition. « Nous avons tout fait pour ce qui dépend de nous pour rapprocher les points de vue des uns et des autres, mais nous ne l’avons pas réussi. Nous ne pouvons que constater sans y apporter de jugement », a-t-il ajouté.

BSS qui regroupait des partis d’opposition, a éclaté suite à l’échec des négociations qui devaient aboutir à la désignation, dans le consensus, de Moustapha Niasse (AFP) ou d’Ousmane Tanor Dieng (PS), les deux candidats à la candidature ‘’de l’unité et du rassemblement’’ de Benno.
Faute de consensus sur l’un des prétendants, Moustapha Niasse a été désigné candidat par 19 partis et mouvements sur les 33 qui constituent BSS. Son rival avait rejeté ce résultat.

Pour Mbow, il serait intéressant de voir tous les candidats aujourd’hui qui se réclament des Assises nationales regroupés dans un seul et unique parti pour l’élection présidentielle prochaine. « Nous aurions voulu le regroupement de tous ces candidats qui se réclament des Assises, mais nous ne l’avons pas obtenu », a déploré l’ancien directeur général de l’UNESCO. Toutefois, il s’est dit optimiste quant à l’application desdites Assises nationales par un de ces candidats, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS).

« Au cas contraire, a-t-il poursuivi, nous continuerons notre activité à faire passer le message aux populations sur l’importance que constitue les Assises ».

Dans un souci d’apporter une solution à une « crise des valeurs morales, culturelles et politiques au Sénégal », les hommes de cultures, de sciences, les politiques (surtout de l’opposition) avaient organisé une Assise nationale. Le mérite de ses assises nationales a été d’ouvrir un large débat à tous les niveaux pour trouver le seul médicament capable de soigner le grand malade.

Le résultat le plus remarquable des assises nationales est aussi d’avoir compris qu’on n’est plus élu au Sénégal parce qu’on est le fils de tel ou de tel autre, le talibé de tel ou tel autre marabout ou qu’on est de droite ou de gauche. On est élu parce qu’on a une assise populaire, qu’on bénéfice du soutien d’une coalition de partis, qu’on s’est battu des années et des années pour arriver ; l’exemple du nouveau maire de Dakar M. Sall confirme cet état de fait, selon Amadou Diallo, cité par le site Sunuker.com

Gata Doré

Vendredi 6 Janvier 2012 00:01


Dans la même rubrique :