Amnesty International-Sénégal et ses pairs dénoncent une nouvelle fois la pratique de la torture

La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty International/Section Sénégal dénoncent « de la façon la plus ferme » la pratique de la torture au Sénégal, accusant la police d’avoir infligé des « traitements cruels, inhumains et dégradants » à un étudiant jusqu’à la mort.



La LSDH et Amnesty International/Section Sénégal « dénoncent une nouvelle fois et de la façon la plus ferme la pratique de la torture au Sénégal et les atteintes à la dignité humaine de plus en plus récurrentes », indique un communiqué.

Les deux organisations de défense des droits de l’homme déclarent « être saisies du décès d’Ousseynou Seck, un étudiant, suite à la torture et aux traitements cruels, inhumains et dégradants infligés par la police ».

Elles soutiennent que « le récit fait par sa mère Binetou Soumaré renseigne sur la cruauté et la barbarie des actes qui ont fini par attenter irrémédiablement à sa vie ».

« Nos organisations exigent l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire et invitent Monsieur le procureur de la République à s’autosaisir sans délai de cette affaire, afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’arrestation et du décès d’Ousseynou Seck », lit-on dans le communiqué publié par l’APS.

Les deux organisations veulent que « les auteurs de cette nouvelle tragédie soient identifiés, arrêtés et punis de la façon la plus sévère qui soit ».

Selon des médias dakarois, Ousseynou Seck aurait été arrêté et conduit dans un commissariat de police, lors des récentes manifestations de l’opposition contre la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de dimanche. Selon sa mère, il était sorti pour acheter de quoi dîner.

Il aurait rendu l’âme quelques heures seulement après avoir été libéré par la police.


Gata Doré

Jeudi 23 Février 2012 10:04


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