Le travail humanitaire d'Angelina Jolie est salué par tous... ou presque. En effet, réalisant que son histoire avait été utilisée par Hollywood, une jeune Éthiopienne de 32 ans est en colère. Aberash Bekele estime en effet que les réalisateurs et producteurs (dont fait partie l'épouse de Brad Pitt) du film Difret se sont inspirés de sa propre vie. L'oeuvre a été diffusée lors du sommet global pour lutter contre les violences sexuelles lors de conflits. L'an dernier, elle avait déjà réussi à en faire interdire la projection en Éthiopie.
Le long métrage coproduit par Angelina Jolie raconte le kidnapping et le viol d'une jeune fille de 14 ans en Éthiopie. Victime d'un mariage forcé, elle finit par tuer l'un de ses ravisseurs. Mais Aberash Bekele estime que l'équipe du film a exploité sa véritable histoire sans son autorisation. Elle n'était pas au courant du projet et n'a pas reçu d'argent en compensation. Craignant les représailles, elle considère que Difret est une menace pour ses proches et pour elle-même.
"Une histoire volée"
Le personnage inspiré d'Aberash Bekele a été rebaptisé Hirut et comme le film se concentre beaucoup sur son avocat, le réalisateur Zeresenay Mehari n'a pas voulu reconnaître que Difret racontait effectivement l'histoire d'Aberash. En 1999, elle avait fait l'objet d'un documentaire de la BBC, Schoolgirl Killer, réalisé par la journaliste Charlotte Metcalf. Cette dernière a parlé au Daily Mail de la détresse de la jeune femme, depuis devenue maman : "C'est un véritable scandale qu'on prétende que cela aurait pu être l'histoire de n'importe qui d'autre, et Aberash lutte contre cela. Aujourd'hui, elle pourrait faire l'objet de l'admiration internationale pour son courage, mais au lieu de cela, elle est invisible, son histoire lui a été volée." Aberash a déclaré dans la presse éthiopienne : "Je suis au bord du gouffre financier, alors qu'ils sont en train de faire des avant-premières glamour de mon histoire. Ce n'est pas juste."
Angelina Jolie, 39 ans et mère de six enfants, est devenue une figure influente du domaine humanitaire. L'actrice oscarisée et épouse de Brad Pitt est une envoyée spéciale des Nations unies auprès de l'Agence pour les réfugiés. Elle a été décorée par la reine d'Angleterre pour son travail. L'an dernier, elle avait parlé de Difret avec beaucoup d'enthousiasme : "J'ai pleuré pendant les vingt premières minutes, puis j'ai souri en pensant que le monde entier pourrait le voir et que cela pourrait changer les choses." Ses représentants n'ont pour l'heure pas réagi à la polémique.
"C'est notre souffrance, pas une de romance de cinéma"
Ce n'est pas la première fois qu'Angelina Jolie est au coeur d'une polémique. Avec sa réalisation Au pays du sang et du miel, elle avait déjà dû faire face à des attaques. Des associations de femmes victimes de la guerre en Bosnie (1992-1995) s'étaient insurgées en apprenant, dans les médias, que le film porterait sur la relation entre une femme bosniaque et son bourreau serbe qui l'avait violée. "Je ne supporterai pas de voir une scène de viol. Ces scènes de viols de nombreuses femmes bosniaques, c'est notre souffrance et pas une sorte de romance de cinéma", a déclaré une victime, Bakira Hasecic.
Les autorités du pays craignaient que ce long métrage ne fasse ressurgir les blessures du conflit. Mais le scandale est finalement retombé. La notoriété de la comédienne et réalisatrice est un atout qui permet de braquer les projecteurs sur de nobles combats - récemment la situation en Syrie - mais également un fardeau qui amplifie les colères de certains.
source :purpeaple
Le long métrage coproduit par Angelina Jolie raconte le kidnapping et le viol d'une jeune fille de 14 ans en Éthiopie. Victime d'un mariage forcé, elle finit par tuer l'un de ses ravisseurs. Mais Aberash Bekele estime que l'équipe du film a exploité sa véritable histoire sans son autorisation. Elle n'était pas au courant du projet et n'a pas reçu d'argent en compensation. Craignant les représailles, elle considère que Difret est une menace pour ses proches et pour elle-même.
"Une histoire volée"
Le personnage inspiré d'Aberash Bekele a été rebaptisé Hirut et comme le film se concentre beaucoup sur son avocat, le réalisateur Zeresenay Mehari n'a pas voulu reconnaître que Difret racontait effectivement l'histoire d'Aberash. En 1999, elle avait fait l'objet d'un documentaire de la BBC, Schoolgirl Killer, réalisé par la journaliste Charlotte Metcalf. Cette dernière a parlé au Daily Mail de la détresse de la jeune femme, depuis devenue maman : "C'est un véritable scandale qu'on prétende que cela aurait pu être l'histoire de n'importe qui d'autre, et Aberash lutte contre cela. Aujourd'hui, elle pourrait faire l'objet de l'admiration internationale pour son courage, mais au lieu de cela, elle est invisible, son histoire lui a été volée." Aberash a déclaré dans la presse éthiopienne : "Je suis au bord du gouffre financier, alors qu'ils sont en train de faire des avant-premières glamour de mon histoire. Ce n'est pas juste."
Angelina Jolie, 39 ans et mère de six enfants, est devenue une figure influente du domaine humanitaire. L'actrice oscarisée et épouse de Brad Pitt est une envoyée spéciale des Nations unies auprès de l'Agence pour les réfugiés. Elle a été décorée par la reine d'Angleterre pour son travail. L'an dernier, elle avait parlé de Difret avec beaucoup d'enthousiasme : "J'ai pleuré pendant les vingt premières minutes, puis j'ai souri en pensant que le monde entier pourrait le voir et que cela pourrait changer les choses." Ses représentants n'ont pour l'heure pas réagi à la polémique.
"C'est notre souffrance, pas une de romance de cinéma"
Ce n'est pas la première fois qu'Angelina Jolie est au coeur d'une polémique. Avec sa réalisation Au pays du sang et du miel, elle avait déjà dû faire face à des attaques. Des associations de femmes victimes de la guerre en Bosnie (1992-1995) s'étaient insurgées en apprenant, dans les médias, que le film porterait sur la relation entre une femme bosniaque et son bourreau serbe qui l'avait violée. "Je ne supporterai pas de voir une scène de viol. Ces scènes de viols de nombreuses femmes bosniaques, c'est notre souffrance et pas une sorte de romance de cinéma", a déclaré une victime, Bakira Hasecic.
Les autorités du pays craignaient que ce long métrage ne fasse ressurgir les blessures du conflit. Mais le scandale est finalement retombé. La notoriété de la comédienne et réalisatrice est un atout qui permet de braquer les projecteurs sur de nobles combats - récemment la situation en Syrie - mais également un fardeau qui amplifie les colères de certains.
source :purpeaple