Pour Ansar Dine, le Mali et l’Azawad doivent « divorcer » par « consentement mutuel » . Cependant, poursuit le mouvement islamiste dans le document remis le 1er janvier au médiateur Blaise Compaoré, devant l’intransigeance de la communauté internationale fermement hostile à toute partition du Mali et surtout face à l’insistance des médiateurs, Ansar Dine propose d’aller d’abord à l’étape de la « séparation de corps », c’est-à-dire l’autonomie du nord du Mali. « Il faut accorder à l’Azawad une large autonomie dans le cadre d’un Etat refondé du Mali se démarquant sans ambiguïté de la laïcité », peut-on ainsi lire dans la plateforme.
Mais avant toute chose, Ansar Dine exige que le « caractère islamique de l’Etat du Mali soit proclamé solennellement dans la Constitution ». Car, explique le document, « le peuple malien est musulman à plus de 95% ». Pour le mouvement Ansar Dine, l’observance stricte de la loi islamique sur tout le territoire de l’Azawad est « un impératif non négociable ». Tout en justifiant les amputations et autres flagellations, le mouvement islamiste s’engage à rester collé à « l’air du temps, notamment dans la mise en œuvre de certaines dispositions de la législation pénale islamique ».
Pour une sortie durable de la crise, « le Mali doit absolument opérer un choix non équivoque entre préserver son intégrité et vivre sa laïcité. Sauver les deux à la fois est hors de question », prévient encore Ansar Dine.
Source : Rfi.fr