D’un côté, une version améliorée de son modèle phare, l’iPhone 5, qui, en devenant 5S , verra logiquement ses caractéristiques techniques améliorées (à coup sûr « plus rapide », « plus léger »…) tout en profitant des nouveautés logicielles d’iOS7, la nouvelle mouture du système d’exploitation des appareils mobiles Apple.
De l’autre, et c’est la grande surprise, un iPhone 5C, proposé moins cher mais avec des capacités techniques et multimédias moindres. L’arrivée d’un modèle plus économique, qui pourrait ressembler à un iPod Touch agrémenté d’une fonction téléphone avec une coque en plastique coloré (vert, jaune, violet, bleu, rouge ou blanc), est un changement radical de stratégie pour une marque dont le credo a été, jusqu’à aujourd’hui, de ne proposer qu’un seul et unique produit haut de gamme à prix élevé.
Un modèle taillé pour les pays émergents
« Les deux iPhone visent deux publics différents, analyse Adrien Bourreau, expert en nouvelles technologies au cabinet Kurt Salmon. Ce lancement simultané doit permettre d’augmenter le volume de ventes d’Apple, en baisse depuis quelques mois, avec un 5C taillé pour les marchés émergents où la concurrence des modèles moins chers, fonctionnant avec Android de Google, a été particulièrement intense. »
Sur le marché mondial, le système d’exploitation Android règne en effet désormais en maître en s’octroyant 75% de part de marché, ne laissant que quelques miettes à ses concurrents. Si le 5C vise des pays comme la Chine et ses 700 millions d’abonnés, il pourrait bien connaître un joli succès dans les pays occidentaux, un peu à la manière de la marque automobile Dacia, filiale du groupe Renault, en France.
Attention tout de même : il ne faut pas s’attendre, avec le 5C, à un iPhone low-cost, un terme banni chez Apple, mais à un modèle moins cher d’environ 100 € par rapport au tarif de l’actuel iPhone 5, soit environ 400 €.
le Parisien.fr