Kigali a immédiatement rejeté la négociation proposée par les FDLR pour résoudre la crise au Rwanda. Ce groupe armé étranger qui prétend combattre le régime rwandais a commis de nombreux crimes en territoire congolais, a pour sa part tenu à rappeler le porte-parole du gouvernement de Kinshasa, Lambert Mendé.
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« Nous attendons d’eux qu’ils cessent toutes les opérations offensives contre un pays qui n’est pas le leur et pour lequel ils n’ont rien à revendiquer. Ensuite, qu’ils se désarment, se démobilisent et acceptent de participer au programme de rapatriement vers leur pays. Pour le reste, c’est un problème qui concerne leur pays », a ajouté Lambert Mendé.
Mais le porte-parole du gouvernement congolais prévient : « Nous allons continuer à les pourchasser jusqu’à ce que nous ayons la preuve qu’effectivement, les choses se sont arrêtées de leur côté. Des obligations de précaution s’imposent. » « Ceux qui déposent les armes, ceux qui se proposent à l’opération DDR [désarmement, démobilisation et réintégration, NDLR], bénéficient de la protection des autorités congolaises et de la communauté internationale », a-t-il néanmoins assuré.
La Monusco se montre également méfiante. Elle dit vérifier si la déclaration des FDLR engage l’ensemble du mouvement ou si elle ne représente que le point de vue de quelques-uns. Pour la force des Nations unies en RDC, les FDLR cherchent peut-être à gagner du temps. Car après la défaite du M23, ils sont devenus la nouvelle cible des opérations contre les forces négatives au Nord-Kivu.
Mais selon une source proche des FDLR, la nouvelle direction du mouvement tente de convaincre les anciens, parmi lesquels des personnes accusées de génocide, en vue de dialoguer avec le gouvernement rwandais. Sur le terrain, les observateurs confirment l’absence d’activité militaire des FDLR depuis plusieurs semaines. L’accrochage du 13 janvier dans le parc des Virunga ne serait qu’un accident.
Source : Rfi.fr