Le Premier ministre britannique David Cameron a interrompu ses vacances à l'annonce de la mort du journaliste James Foley. La diplomatie britannique est à pied d'œuvre pour connaître l'identité du bourreau de James Foley. Dans la vidéo, l'homme s'exprimait en effet avec un fort accent britannique. A l’issue d’une réunion de crise, le chef du gouvernement a déclaré qu’il paraissait « de plus en plus probable » qu’il s’agisse d’unressortissant britannique et a condamné « un acte barbare et brutal ».
Aux États-Unis, Barack Obama s’est exprimé de son lieu de vacances après que la Maison Blanche a confirmé l’authenticité de la vidéo de l’État islamique.Le président américain a dénoncé la brutalité des méthodes des jihadistes, « un groupe qui tue, torture des innocents ». Un groupe à l’idéologie creuse, selon Barack Obama qui appelle la communauté internationale à se mobiliser, notamment au Proche-Orient :
« Pour tous les gouvernements et les peuples du Proche-Orient, d'un effort commun, nous devons éliminer ce cancer afin qu'il ne se propage pas. Il doit y avoir un rejet clair de ce genre d'idéologies nihilistes. Nous pouvons tous en convenir : un groupe comme l’État islamique n'a pas sa place au XXIe siècle ».
Plus déterminé que jamais, Barack Obama promet de poursuivre le combat contre l’Etat islamique. « Nous serons vigilants et implacables », a-t-il prévenu, ajoutant : « Quand des Américains sont visés quelque part, nous faisons ce qui est nécessaire pour que justice soit faite ».
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a évoqué un « crime abominable », tandis que le secrétaire d’État américain John Kerry a parlé de l’État islamique comme du « visage du mal » qui doit être « détruit ». La chancelière allemande Angela Merkel s'est quant à elle dite « bouleversée » par le sort du journaliste.
« La barbarie du crime »
Le président français François Hollande, lui, s'est dit « révolté » par cet assassinat. « Tuer, assassiner un journaliste dans les conditions où ça s'est produit, un journaliste qui était retenu depuis déjà deux ans, a poursuivi le chef de l'Etat, mettre sur internet la vidéo de ce meurtre, ça signe la barbarie du crime. »
Les journalistes Didier François et Nicolas Hénin, anciens otages en Syrie, ont raconté leur captivité aux côtés de James Foley, parlant d’un « compagnon de détention extrêmement agréable, très solide ». Selon Nicolas Hénin, le reporter américain était devenu le souffre-douleur de ses geôliers.
C'est sur Facebook que la famille de James Foley s'est exprimée. Sur une page appelée « Free James Foley » (« Libérez James Foley »), ouverte après la disparition du journaliste en novembre 2012, sa mère écrit ne jamais avoir été aussi fière de son fils qui a « donné sa vie pour montrer au monde la souffrance du peuple syrien » et appelle les kidnappeurs à épargner les otages restants.
Source : Rfi.fr