Même si la décision est légale, Boni Yayi aura pêché par la méthode, affirment certains, dont Serge, plutôt choqué : « Le faire comme on l’a constaté, c’est-à-dire les membres du gouvernement qui apprennent - comme nous - à la suite d’un communiqué passé à la télé que le président met fin à leur fonction alors même que la veille ils ont travaillé ensemble, cela pose un problème, qui est aussi dénoncé par l’article 36 de notre Constitution qui demande un peu de respect, de la considération. »
« Donc, poursuit Serge, bien que l’acte soit conforme à la Constitution, ça manque d’élégance et ça pose un problème par rapport aux membres, surtout ceux qui seront encore invités à travailler avec lui ».
« Un gouvernement est une continuité »
Claude, lui, n’a rien contre la méthode. Malgré les termes du communiqué de la présidence, il est presque convaincu que le renouvellement annoncé ne sera que partiel : « Un gouvernement est une continuité. Du début à la fin, c’est une continuité, donc, en principe les personnes clé d’un gouvernement ne bougent pas. Vous ne prenez pas le pouvoir tout seul. Vous prenez le pouvoir avec une équipe pour réaliser quelque chose de précis. Cette équipe en général ne bouge pas. Quand les personnes bougent, c’est qu’il y a un vrai problème, peut-être à l’intérieur ».
Source : Rfi.fr