Mossa Ag Attaher, le porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). AFP PHOTO/PIERRE VERDY
« Anéantir », « riposte », « agresseurs », le vocabulaire est martial et augure mal de négociations sereines avec le nouveau gouvernement dans moins de deux mois. Mais le MNLA considère que l'armée malienne a agressé, mercredi 11 septembre à Foïta, des unités qui, assure le mouvement, s'étaient regroupées en vue d'un cantonnement. Il s'agit, écrit le porte-parole du MNLA, d'une violation des accords de Ouagadougou.
« Le MNLA, poursuit Mossa Ag Attaher, menace de riposter et d'anéantir ses agresseurs en cas de nouvelle attaque ». Le gouvernement malien la semaine dernière a cherché à minimiser les violents affrontements de mercredi, évoquant un simple accrochage avec des bandits lors d'une opération de sécurisation.
Le MNLA regrette aussi que la libération de prisonniers, prévues dans les accords, n'ait toujours pas été honorée. Selon le représentant de la Cédéao, par ailleurs membre du comité de suivi des accords, les listes de prisonniers fournies par le MNLA manquent de précision. Aboudou Touré Cheaka rappelle aussi que les politiques concernant de futurs cantonnements n'ont pas encore été négociées et ajoute que le volet cantonnement des accords de Ouagadougou se limite à la région de Kidal, située à environ 900 kilomètres du théâtre des affrontements de mercredi.
A Kidal, une visite gouvernementale perturbée par des sympathisants du MNLA
Et c'est dans ce contexte que la visite d'une délégation de trois ministres a été perturbée à Kidal hier, dimanche. Des manifestants, sympathisants du MNLA selon le maire de Kidal, ont tenté d'empêcher leur avion d'atterrir, forçant l'intervention de membres de la Misnusma, qui ont eu recours à des bombes lacrymogènes. Plus tard dans la journée, le convoi qui transportait le ministre de la Réconciliation nationale et les ministres de l'Administration du territoire et de la Sécurité, a essuyé des jets de pierre. Les ministres ont dû revoir à la baisse leur programme avant de regagner la capitale hier, en fin d'après-midi.
Dans la ville du nord du Mali, la situation reste donc toujours tendue. On est encore loin d'un retour à une vie normale.
Source : Rfi.fr
« Le MNLA, poursuit Mossa Ag Attaher, menace de riposter et d'anéantir ses agresseurs en cas de nouvelle attaque ». Le gouvernement malien la semaine dernière a cherché à minimiser les violents affrontements de mercredi, évoquant un simple accrochage avec des bandits lors d'une opération de sécurisation.
Le MNLA regrette aussi que la libération de prisonniers, prévues dans les accords, n'ait toujours pas été honorée. Selon le représentant de la Cédéao, par ailleurs membre du comité de suivi des accords, les listes de prisonniers fournies par le MNLA manquent de précision. Aboudou Touré Cheaka rappelle aussi que les politiques concernant de futurs cantonnements n'ont pas encore été négociées et ajoute que le volet cantonnement des accords de Ouagadougou se limite à la région de Kidal, située à environ 900 kilomètres du théâtre des affrontements de mercredi.
A Kidal, une visite gouvernementale perturbée par des sympathisants du MNLA
Et c'est dans ce contexte que la visite d'une délégation de trois ministres a été perturbée à Kidal hier, dimanche. Des manifestants, sympathisants du MNLA selon le maire de Kidal, ont tenté d'empêcher leur avion d'atterrir, forçant l'intervention de membres de la Misnusma, qui ont eu recours à des bombes lacrymogènes. Plus tard dans la journée, le convoi qui transportait le ministre de la Réconciliation nationale et les ministres de l'Administration du territoire et de la Sécurité, a essuyé des jets de pierre. Les ministres ont dû revoir à la baisse leur programme avant de regagner la capitale hier, en fin d'après-midi.
Dans la ville du nord du Mali, la situation reste donc toujours tendue. On est encore loin d'un retour à une vie normale.
Source : Rfi.fr