Lundi 2 septembre, lors de la rentrée des classes à l'Institution Jeanne d'Arc de Dakar, des élèves voilées ont été renvoyées, en présence d’un huissier de justice. Selon la direction de l’établissement, la mesure est « conforme » à celle qui est appliquée dans l’ensemble des structures gérées par les sœurs et placées sous la tutelle de la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny.
Ce vendredi 6 septembre, les élèves expulsées pour port de voile, se sont réunies, vers les coups de 7 heures 30, devant l’école pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme une injustice. Une modeste mobilisation d'une quinzaine d'élèves, qui a rapidement été dispersée par l’administration qui leur a clairement intimé l'ordre de gagner les rangs pour aller en classe. Certainement, pour éviter que les médias nationaux et internationaux venus pour couvrir n'augmentent.
Mais, une fois à l’intérieur, les élèves voilées ont été conduites à la permanence en attendant la venue de leurs parents.
C'est ainsi qu'une heure plus tard, les élèves voilées quittent l'enceinte de l'Institution Jeanne d'Arc, accompagnées de leurs parents. Désemparée par son expulsion, la lycéenne, Samira Badaoui, accompagnée de sa sœur se dirige directement vers la presse pour s’indigner du traitement qui leur a été réservé à l'intérieur de l’école. « A l’intérieur, on est juste assis à l’amphi, on nous surveille de permanence. On n’a pas le droit de sortir et même pour aller aux toilettes on est accompagnée», informe la Libano-sénégalaise en classe de Terminale.
Sa soeur Hawroa Badaoui, en classe de première de poursuivre sur le comportement "Xénophobe" qu'elles subissent maintenant : « depuis qu’on est toute petite on nous a jamais fait sentir qu’on était différentes des autres. On a toujours était main dans la main, amies avec tout le monde. Du jour au lendemain, mettre une barrière entre les élèves, faire en sorte que les élèves vont faire attention à cette différence, c’est ça qui me fait mal. Je vois dans les commentaires ; bien fait pour elles, dégagez ! Mais pourtant dans le règlement de l’école, on nous a dit qu’on peut couvrir nos têtes et justes en bas on peut pratiquer la culte et la religion qu’on veut. Pourquoi nous l'interdire aujourd'hui?
Ce vendredi 6 septembre, les élèves expulsées pour port de voile, se sont réunies, vers les coups de 7 heures 30, devant l’école pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme une injustice. Une modeste mobilisation d'une quinzaine d'élèves, qui a rapidement été dispersée par l’administration qui leur a clairement intimé l'ordre de gagner les rangs pour aller en classe. Certainement, pour éviter que les médias nationaux et internationaux venus pour couvrir n'augmentent.
Mais, une fois à l’intérieur, les élèves voilées ont été conduites à la permanence en attendant la venue de leurs parents.
C'est ainsi qu'une heure plus tard, les élèves voilées quittent l'enceinte de l'Institution Jeanne d'Arc, accompagnées de leurs parents. Désemparée par son expulsion, la lycéenne, Samira Badaoui, accompagnée de sa sœur se dirige directement vers la presse pour s’indigner du traitement qui leur a été réservé à l'intérieur de l’école. « A l’intérieur, on est juste assis à l’amphi, on nous surveille de permanence. On n’a pas le droit de sortir et même pour aller aux toilettes on est accompagnée», informe la Libano-sénégalaise en classe de Terminale.
Sa soeur Hawroa Badaoui, en classe de première de poursuivre sur le comportement "Xénophobe" qu'elles subissent maintenant : « depuis qu’on est toute petite on nous a jamais fait sentir qu’on était différentes des autres. On a toujours était main dans la main, amies avec tout le monde. Du jour au lendemain, mettre une barrière entre les élèves, faire en sorte que les élèves vont faire attention à cette différence, c’est ça qui me fait mal. Je vois dans les commentaires ; bien fait pour elles, dégagez ! Mais pourtant dans le règlement de l’école, on nous a dit qu’on peut couvrir nos têtes et justes en bas on peut pratiquer la culte et la religion qu’on veut. Pourquoi nous l'interdire aujourd'hui?
"Le problème n'est pas religieux mais politique"
Pour Radwane Srour, parent d’élève, ce problème n’est pas religieux mais politique. Mieux, il soutient même qu’il y a eu de la falsification. « Sur le règlement qu’on a signé, il y a trois pages et la signature se fait au niveau de la deuxième et de la dernière page. Sur la deuxième page, ils ont introduit le nouveau règlement en tête découverte pour garçons et filles. Et ce règlement ne figure pas dans les trois pages que nous parents avons signés », informe t-il.
« Je vous dit que les enfants sont mises en quarantaine, maltraitées, ils ont pas le droit d’aller aux toilettes, ils sont emprisonnées dans une classe… parce qu’ils ont mis un morceau de tissu sur leur tête. A la limite les enfants sont encastrées en quelque sorte. Elle a 12 ans celle là, qu’est ce qu’ elle peut faire à son âge », s'indigne Srour pointant du doigt sa fille. Et celle-ci d'ajouter: « Ce qui me fait le plus mal, est qu’on est accompagné dans les toilettes, comme si on va tuer une personne. »
Un peu plus loin, une mère de famille trouvée juste en face de l’école avec un groupe d'une vingtaine de filles voilées, dit s'en remettre à L’Etat du Sénégal pour sanctionner l'établissement Jeanne d'Arc. « On a supplié la directrice, elle n’a rien voulu entendre elle nous a dit non, c’est non. Elle nous a mis devant le fait accompli. Comment on peut trouver une école qui leur accepte comme ça et vous croyez que c’est facile. Nous nous en remettons à l’Etat et à la Constitution du Sénégal. Nos enfants sont des habitués à cet école. Jeanne d’Arc est devenue une deuxième famille pour nos enfants », se confie cette mère de trois enfants, qui a fait son cursus scolaire dans cet même école "avec des bonnes Sœurs qui lui ont jamais fait se sentir différente de ses autres camarades de classe".
Pou rappel, au mois de mai dernier, le Ministre de l'Education avait dénoncé l'annonce de la décision de l'institution Sainte Jeanne d'Arc de ne plus admettre en son sein, à partir de la rentrée scolaire 2019-2020, des élèves voilées.
Invoquant la Constitution et la loi d'orientation 91-22 du 30 janvier 1991, le ministre de l'Education, dans un communiqué, avait désapprouvé et rejeté toutes les formes de discrimination basées sur l'origine, la race, le sexe et la religion. Et s'était engagé à prendre "toutes les dispositions pour une application stricte des lois et règlements en vigueur".
« Je vous dit que les enfants sont mises en quarantaine, maltraitées, ils ont pas le droit d’aller aux toilettes, ils sont emprisonnées dans une classe… parce qu’ils ont mis un morceau de tissu sur leur tête. A la limite les enfants sont encastrées en quelque sorte. Elle a 12 ans celle là, qu’est ce qu’ elle peut faire à son âge », s'indigne Srour pointant du doigt sa fille. Et celle-ci d'ajouter: « Ce qui me fait le plus mal, est qu’on est accompagné dans les toilettes, comme si on va tuer une personne. »
"On a supplié la Directrice, elle a dit non !"Très en verve, le sieur Srour ne compte pas en rester là. Pour lui, la bataille se gagnera en justice . « Tout ce que la loi nous donne on va le faire. On ne va pas violer la loi. On veut juste que nos enfants continuent leur cycle. Une plainte a été déjà déposée » .
Un peu plus loin, une mère de famille trouvée juste en face de l’école avec un groupe d'une vingtaine de filles voilées, dit s'en remettre à L’Etat du Sénégal pour sanctionner l'établissement Jeanne d'Arc. « On a supplié la directrice, elle n’a rien voulu entendre elle nous a dit non, c’est non. Elle nous a mis devant le fait accompli. Comment on peut trouver une école qui leur accepte comme ça et vous croyez que c’est facile. Nous nous en remettons à l’Etat et à la Constitution du Sénégal. Nos enfants sont des habitués à cet école. Jeanne d’Arc est devenue une deuxième famille pour nos enfants », se confie cette mère de trois enfants, qui a fait son cursus scolaire dans cet même école "avec des bonnes Sœurs qui lui ont jamais fait se sentir différente de ses autres camarades de classe".
Pou rappel, au mois de mai dernier, le Ministre de l'Education avait dénoncé l'annonce de la décision de l'institution Sainte Jeanne d'Arc de ne plus admettre en son sein, à partir de la rentrée scolaire 2019-2020, des élèves voilées.
Invoquant la Constitution et la loi d'orientation 91-22 du 30 janvier 1991, le ministre de l'Education, dans un communiqué, avait désapprouvé et rejeté toutes les formes de discrimination basées sur l'origine, la race, le sexe et la religion. Et s'était engagé à prendre "toutes les dispositions pour une application stricte des lois et règlements en vigueur".
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