Depuis le 15 avril, date du début de la guerre entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, le Soudan est plongé dans le chaos. En plus de milliers de morts et des millions de déplacés, tout le système soudanais est, lui aussi, à l'agonie. Dans un pays où l'inflation était déjà à trois chiffres avant la guerre, « le conflit détruit les infrastructures, note le Fonds monétaire international (FMI), et compromet l'accès au service de base ». Résultat : la population cherche à fuir le pays.
L'agriculture, secteur pourtant vital pour l'économie qui représente près de 40% du PIB et 80% des emplois selon l'ONU, n'a pas été épargnée. D'autant que ce mercredi, les autorités ont partiellement perdu le contrôle du mégaprojet agricole de la Gezira au profit des paramilitaires.
Autre motif d'inquiétude : l'arrêt de la vente d'or, principale source de revenus du pays.
La livre a perdu 50% de sa valeur
À cela s'ajoute l'effondrement du système bancaire. Voilà des mois que les salaires n'ont pas été payés. Le cours de la monnaie, lui, a plongé. Depuis le début de la guerre, la livre soudanaise a perdu la moitié de sa valeur.
Le FMI prévient : « L'impact du conflit pourrait être long » et la reconstruction pourrait prendre des années. Et, poursuit-il, « une économie soudanaise affaiblie aura un impact négatif sur les pays voisins et l'Afrique du Nord plus généralement sur le moyen terme ».
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