En ont-ils vraiment besoin ? Surtout si l’on entend le porte-parole du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, arguer que « le corps humain, après un an de travail, a besoin d’une pause ». A moins qu’ils n’aient commencé le « travail » en question depuis bien avant l’élection présidentielle de 2012 donc bien avant la campagne électorale qui l’a précédée et donc… bien avant la composition-même du gouvernement, cela ne fait guère plus de trois mois (et encore…) en ne comptant pas le mois de « mise en train », que le gouvernement a commencé à travailler. Si après trois mois de travail le corps humain a déjà besoin de pause, le Sénégalais lambda a probablement besoin de dix mois de pause après onze mois de labeur sans escorte motorisée, obligé qu’il est de se taper des dizaines, voire plus de bornes quotidiennement pour aller pointer. Soyons sérieux !
Les réformes nécessaires tant attendues par les Sénégalais et partant les bailleurs de fonds, devraient justement démarrer par ces fameuses vacances gouvernementales. En lieu et place, c’est à un « sacrifice gouvernemental » qu’on devrait plutôt assister et ce ne serait pas trop leur demander étant donné les priorités de l’heure. En réalité, c’est maintenant que le travail gouvernemental devrait commencer. Pour une équipe gouvernementale chargée de relever les défis, la rupture tant claironnée devrait commencer par le sursis d’une pause.
L’heure n’est pas à se tourner les pouces. Elle n’est pas non plus à attendre 2015, avec la promesse que la Mauritanie va nous fournir du gaz et de l’électricité. Bon sang ! C’est maintenant qu’on est dans le noir qu’on en a besoin. Le gouvernement ne devrait-il pas plutôt être à pied d’œuvre pour travailler à la sauce augmentation des tarifs de l’électricité à laquelle les consommateurs vont bientôt être mangés ?
Il ne suffit pas non plus d’injecter 34 milliards de francs Cfa consacrés à l’acquisition d’intrants et de semences pour la présente campagne agricole. Encore faudrait-il veiller à ce que cet effort de l’Etat pour l’agriculture soit réellement ressenti par les ayants droit et non pas à ces trafiquants d’intrants. Et s’il ne pleuvait pas assez ? L’agriculture sénégalaise si fortement dépendante de la pluviométrie ne mériterait-elle pas que tout le gouvernement se mobilise justement en ce moment, pour tacher de l’affranchir de cet aléa climatique et gommer le déficit céréalier de plus de 35%?
Par ailleurs, c’est au moment où il suffit de quelques gouttes de pluie pour que les quartiers et autres rues soient inondés, que le gouvernement consent à se reposer.
L’année dernière à pareille période, le gouvernement de Wade, qui n’est certes pas une référence avait pourtant choisi de surseoir à ses vacances gouvernementales. Certes, les libéraux alors au pouvoir ne tenaient pas à laisser le terrain politique à l’opposition, mais ils avaient tout au moins poussé l’hypocrisie jusqu’à déclarer qu’« On est d’abord en plein hivernage, ensuite il y a des urgences à régler ».
Entre rupture et urgences, il n’y a pas de place pour une « pause » gouvernementale qui, en soi, n’est guère plus qu’une tradition.
Source : Sudonline
Les réformes nécessaires tant attendues par les Sénégalais et partant les bailleurs de fonds, devraient justement démarrer par ces fameuses vacances gouvernementales. En lieu et place, c’est à un « sacrifice gouvernemental » qu’on devrait plutôt assister et ce ne serait pas trop leur demander étant donné les priorités de l’heure. En réalité, c’est maintenant que le travail gouvernemental devrait commencer. Pour une équipe gouvernementale chargée de relever les défis, la rupture tant claironnée devrait commencer par le sursis d’une pause.
L’heure n’est pas à se tourner les pouces. Elle n’est pas non plus à attendre 2015, avec la promesse que la Mauritanie va nous fournir du gaz et de l’électricité. Bon sang ! C’est maintenant qu’on est dans le noir qu’on en a besoin. Le gouvernement ne devrait-il pas plutôt être à pied d’œuvre pour travailler à la sauce augmentation des tarifs de l’électricité à laquelle les consommateurs vont bientôt être mangés ?
Il ne suffit pas non plus d’injecter 34 milliards de francs Cfa consacrés à l’acquisition d’intrants et de semences pour la présente campagne agricole. Encore faudrait-il veiller à ce que cet effort de l’Etat pour l’agriculture soit réellement ressenti par les ayants droit et non pas à ces trafiquants d’intrants. Et s’il ne pleuvait pas assez ? L’agriculture sénégalaise si fortement dépendante de la pluviométrie ne mériterait-elle pas que tout le gouvernement se mobilise justement en ce moment, pour tacher de l’affranchir de cet aléa climatique et gommer le déficit céréalier de plus de 35%?
Par ailleurs, c’est au moment où il suffit de quelques gouttes de pluie pour que les quartiers et autres rues soient inondés, que le gouvernement consent à se reposer.
L’année dernière à pareille période, le gouvernement de Wade, qui n’est certes pas une référence avait pourtant choisi de surseoir à ses vacances gouvernementales. Certes, les libéraux alors au pouvoir ne tenaient pas à laisser le terrain politique à l’opposition, mais ils avaient tout au moins poussé l’hypocrisie jusqu’à déclarer qu’« On est d’abord en plein hivernage, ensuite il y a des urgences à régler ».
Entre rupture et urgences, il n’y a pas de place pour une « pause » gouvernementale qui, en soi, n’est guère plus qu’une tradition.
Source : Sudonline
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