Le rapport de Jean-Marie Bockel, envoyé personnel du président Emmanuel Macron auprès des pays africains concernés par la reconfiguration du dispositif militaire français, a été remis le 25 novembre à l'Élysée. Il n'a pas encore été rendu public, mais il est déjà caduc.
L'histoire en effet accélère et en cette fin 2024, deux partenaires historiques de la France, le Sénégal et le Tchad, ont choisi de couper les amarres militaires, mettant fin à une présence armée héritée de l'histoire. Dans quelques semaines ou mois tout au plus, il n'y aura plus ni éléments français à Dakar ni drapeau français sur le camp Kosseï à Ndjamen a.
Il reste le Gabon et surtout la Côte d'Ivoire, mais que ce soit à Abidjan ou au camp de Gaulle à Libreville, la nouvelle philosophie est déjà à l'œuvre. Elle repose sur des emprises d'abord partagées, puis qui seront entièrement placées sous l'autorité des pays hôtes. Il n'y aura donc plus de grosse base, ni contingent, mais des détachements de liaison interarmées. Des noyaux clés d'une grosse centaine de militaires auront pour mission d'accueillir des détachements temporaires dont la taille fluctuera au gré des exercices, des formations et des opérations.
Djibouti, dernière emprise militaire française sur le continent africain
Djibouti est donc la dernière emprise militaire française sur le continent africain. C'est une base éminemment stratégique, tournée vers l'Indo-Pacifique, un point d'appui vers les territoires français de l'océan Indien, c'est aussi un pôle de stabilité dans un environnement régional qui est un véritable chaudron.
Djibouti est aussi le seul port en eau profonde de la région, la France y déploie 1 500 hommes en permanence au service notamment d'une base navale et d'une base aérienne. Cela à quelques encablures du détroit de Bab-el-Mendeb où transite 15 % du trafic maritime mondial. Djibouti et Paris sont liés par un accord de défense très spécifique qui inclut une clause de sécurité : la France assure la police du ciel et s'engage à protéger Djibouti.
Mais les forces françaises n'y sont pas seules. Les États-Unis y possèdent aussi leur seule base permanente en Afrique. Et en 2017, Pékin y a ouvert sa première base militaire à l'étranger, une emprise qui depuis n'a cessé de prendre de l'importance. Selon les observateurs, les Chinois poussent, le port de Djibouti n'est en effet pas extensible, et la place se monnaye cher.
L'histoire en effet accélère et en cette fin 2024, deux partenaires historiques de la France, le Sénégal et le Tchad, ont choisi de couper les amarres militaires, mettant fin à une présence armée héritée de l'histoire. Dans quelques semaines ou mois tout au plus, il n'y aura plus ni éléments français à Dakar ni drapeau français sur le camp Kosseï à Ndjamen a.
Il reste le Gabon et surtout la Côte d'Ivoire, mais que ce soit à Abidjan ou au camp de Gaulle à Libreville, la nouvelle philosophie est déjà à l'œuvre. Elle repose sur des emprises d'abord partagées, puis qui seront entièrement placées sous l'autorité des pays hôtes. Il n'y aura donc plus de grosse base, ni contingent, mais des détachements de liaison interarmées. Des noyaux clés d'une grosse centaine de militaires auront pour mission d'accueillir des détachements temporaires dont la taille fluctuera au gré des exercices, des formations et des opérations.
Djibouti, dernière emprise militaire française sur le continent africain
Djibouti est donc la dernière emprise militaire française sur le continent africain. C'est une base éminemment stratégique, tournée vers l'Indo-Pacifique, un point d'appui vers les territoires français de l'océan Indien, c'est aussi un pôle de stabilité dans un environnement régional qui est un véritable chaudron.
Djibouti est aussi le seul port en eau profonde de la région, la France y déploie 1 500 hommes en permanence au service notamment d'une base navale et d'une base aérienne. Cela à quelques encablures du détroit de Bab-el-Mendeb où transite 15 % du trafic maritime mondial. Djibouti et Paris sont liés par un accord de défense très spécifique qui inclut une clause de sécurité : la France assure la police du ciel et s'engage à protéger Djibouti.
Mais les forces françaises n'y sont pas seules. Les États-Unis y possèdent aussi leur seule base permanente en Afrique. Et en 2017, Pékin y a ouvert sa première base militaire à l'étranger, une emprise qui depuis n'a cessé de prendre de l'importance. Selon les observateurs, les Chinois poussent, le port de Djibouti n'est en effet pas extensible, et la place se monnaye cher.