Il ne faut pas énerver Lionel Messi. La Pulga, critiquée de toutes parts pour son investissement en sélection, a apporté deux réponses ce mardi soir. Sur le terrain d’abord, la star du FC Barcelone a mené l’Argentine au succès face à la Colombie (3-0), inscrivant notamment le premier but de la rencontre et redonnant le sourire aux supporters de l’Albiceleste. En conférence de presse ensuite, où, en tant que capitaine et leader du groupe, il a pris la parole pour régler ses comptes avec la presse.
« Nous sommes ici pour vous dire que nous avons pris la décision de ne plus parler avec la presse. Nous avons été accusés de beaucoup de choses, il y a eu un grand manque de respect, mais là, cela dépasse tout », a-t-il lâché, très remonté, relayé par Olé. En cause, les accusations envers Ezequiel Lavezzi. Un journaliste argentin a en effet annoncé que Pocho n’était pas sur le banc mardi soir car il avait consommé de la drogue. Une rumeur qui a fait enrager le n° 10 de la sélection. « Ce dont est accusé Pocho est très grave, parce si on ne vient rien dire, le public vous croit et nous préférons y mettre un terme une bonne fois pour toutes », a-t-il lancé.
Messi dézingue, Bauza approuve
Irrité comme rarement, et soutenu par les autres joueurs présents derrière lui, le gaucher a insisté. « Vous ne nous laissez pas le choix. Nous savons que beaucoup de journalistes ne sont pas comme cela. Se mêler de la vie privée d’un joueur et formuler de telles accusations, ce n’est d’ailleurs pas la première fois, est très grave. Nous n’allons pas entrer dans ce jeu, vous aller continuer à nous assassiner, mais nous n’entrerons pas là-dedans », a-t-il poursuivi. C’est dire l’ambiance qui règne aujourd’hui autour de l’équipe nationale.
Le technicien Edgardo Bauza, qui leur a succédé face aux journalistes, a soutenu cette démarche. « Je soutiens cette décision. Quand les agressions dépassent le cadre sportif, il se passe toujours quelque chose. Vous savez ce qui s’est dit, moi on m’a taillé en pièces. Les joueurs en parlent, ça ne vient pas de nulle part, c’est le résultat de cette semaine de campagne médiatique », a-t-il conclu. Lionel Messi et l’Argentine ont donc décidé de faire bloc ensemble, contre un ennemi commun, en l’occurrence la presse. Une solution comme une autre pour sortir de la crise ?