La katiba, l’unité combattante à laquelle appartiendrait les sept suspects, s’appelle Khalid Ibn Walid. Les membres de cette unité sont quasiment tous des Maliens originaires du sud, avec à leur tête un certain Souleymane Keïta.
Activement recherché, il se trouverait vers la frontière guinéenne. Comme la plupart des personnes récemment arrêtée, il a, pendant l’occupation du nord du Mali, combattu au côté de Iyad Ag Ghali, leader du groupe islamiste Ansar Dine, dont la tête est aujourd’hui mise à prix par les Américains.
D’autres membres du groupe Khalid Ibn Walid furent dans le passé très actifs au sein de la police islamique de Tombouctou. Les forces spéciales des services de renseignement du Mali, très au pointe ici dans la lutte contre le terrorisme, étaient à leur trousse depuis un moment. On le sait maintenant avec précision, c’est le même groupe qui a tenté de créer un camp d’entraînement militaire dans les faubourgs de Bamako.
On retrouve les traces de cette katiba dans les dernières attaques de deux localités du sud du Mali à la frontière ivoirienne. Selon les observateurs, en arrêtant les fortes têtes du groupe, c’est un coup dur porté au groupe jihadiste, qui ambitionnait de s’installer au sud.