Est-ce la faute aux Togolais si l’un des sites de la CAN’2010 est une localité à risque, dans un pays encore insécurisé du fait des menaces constantes des rebelles indépendantistes de l’enclave de Cabinda? La Fifa n’a-t-elle d’ailleurs pas révélé qu’elle avait bel et bien prévenu la Confédération africaine de football (CAF) des intentions affichées des rebelles cabindais de se mettre en évidence par des attaques de toutes sortes lors de cette manifestation? Malgré cette grosse épée de Damoclès qui pendait sur la compétition, notamment dans la zone très dangereuse du Cabinda, la CAF et le comité angolais d’organisation de la CAN se sont entêtés, envoyant presque délibérément à la mort, deux membres de la délégation togolaise. La fusillade en règle essuyée par le convoi togolais aurait pu être une véritable hécatombe, si joueurs et membres de la délégation ne s’étaient pas réfugiés, comme ils pouvaient, sous les sièges de leurs bus -protection du reste bien ridicule face aux impitoyables mitrailleuses des assassins- et si leur escorte policière n’avait pas réussi à riposter, faiblement certes, mais fermement.
Faisant fi de sa responsabilité dans ce drame du vendredi 8 janvier 2010, qui a endeuillé les familles des victimes et toute la nation togolaise, et manquant totalement de compassion, la CAF a osé prendre cette décision inacceptable et pousser la bêtise jusqu’à infliger une amende de près de 25 millions de francs CFA aux Togolais! Cet argent peut-il redonner la vie à Abalo Amélété et Stanislas Ocloo, qui sont tombés dans l’enfer cabindais? Tout l’argent du monde, en particulier celui qu’on voudrait ramener en Angola en faisant croire aux investisseurs étrangers que le pays est désormais sécurisé, pourra-t-il calmer la douleur des familles endeuillées et du peuple togolais encore sous le choc de cette tragédie? Avec quel argent la CAF compte-elle payer le préjudice subi par nombre de professionnels togolais, qui ont quitté leurs clubs, mettant en péril leurs places sur le terrain et donc leur carrière, pour aller disputer les éliminatoires de la CAN, la CAN elle-même et pour honorer les temps de préparation? La CAF est-elle consciente que les clubs européens recrutent difficilement les joueurs africains, justement à cause de cette CAN, dont le déroulement décime les effectifs de nombre d’équipes?
Issa Hayatou et les responsables de la CAF, qui ont pourtant su écrire de belles pages pour le football africain, doivent arrêter de gérer cette structure comme une épicerie et, en l’occurrence, arrêter simplement de tirer sur le corbillard togolais, en retirant leur décision catastrophe. Ils ont beau jeu de dénoncer l’interférence politique dans cette affaire. Mais d’où vient l’argent qui sert à payer les salaires de l’encadrement technique et les primes des footballeurs qui, eux, permettent, à leur tour, à la CAF de remplir ses caisses, grâce aux fonds très substantiels des sponsors?
A la vérité, la CAF doit dépoussiérer ses textes et savoir qu’il y a la loi, mais également l’esprit de la loi. Les autres pays et la Fifa doivent manifester leur solidarité avec le Togo, afin de barrer la route aux mesures de plus en plus incompréhensibles d’une CAF, qui serait plutôt bien inspirée -pourquoi pas?- de décerner un trophée symbolique aux «Eperviers» du Togo, douloureusement privés d’une fête continentale qu’ils ont vaillamment préparée et fiévreusement attendue…
Faisant fi de sa responsabilité dans ce drame du vendredi 8 janvier 2010, qui a endeuillé les familles des victimes et toute la nation togolaise, et manquant totalement de compassion, la CAF a osé prendre cette décision inacceptable et pousser la bêtise jusqu’à infliger une amende de près de 25 millions de francs CFA aux Togolais! Cet argent peut-il redonner la vie à Abalo Amélété et Stanislas Ocloo, qui sont tombés dans l’enfer cabindais? Tout l’argent du monde, en particulier celui qu’on voudrait ramener en Angola en faisant croire aux investisseurs étrangers que le pays est désormais sécurisé, pourra-t-il calmer la douleur des familles endeuillées et du peuple togolais encore sous le choc de cette tragédie? Avec quel argent la CAF compte-elle payer le préjudice subi par nombre de professionnels togolais, qui ont quitté leurs clubs, mettant en péril leurs places sur le terrain et donc leur carrière, pour aller disputer les éliminatoires de la CAN, la CAN elle-même et pour honorer les temps de préparation? La CAF est-elle consciente que les clubs européens recrutent difficilement les joueurs africains, justement à cause de cette CAN, dont le déroulement décime les effectifs de nombre d’équipes?
Issa Hayatou et les responsables de la CAF, qui ont pourtant su écrire de belles pages pour le football africain, doivent arrêter de gérer cette structure comme une épicerie et, en l’occurrence, arrêter simplement de tirer sur le corbillard togolais, en retirant leur décision catastrophe. Ils ont beau jeu de dénoncer l’interférence politique dans cette affaire. Mais d’où vient l’argent qui sert à payer les salaires de l’encadrement technique et les primes des footballeurs qui, eux, permettent, à leur tour, à la CAF de remplir ses caisses, grâce aux fonds très substantiels des sponsors?
A la vérité, la CAF doit dépoussiérer ses textes et savoir qu’il y a la loi, mais également l’esprit de la loi. Les autres pays et la Fifa doivent manifester leur solidarité avec le Togo, afin de barrer la route aux mesures de plus en plus incompréhensibles d’une CAF, qui serait plutôt bien inspirée -pourquoi pas?- de décerner un trophée symbolique aux «Eperviers» du Togo, douloureusement privés d’une fête continentale qu’ils ont vaillamment préparée et fiévreusement attendue…