Le général Guei, qui avait assuré la transition après la chute d'Henri Konan Bédié en décembre 1999, venait de perdre deux ans plus tôt aux élections présidentielles face à Laurent Gbagbo.
Ce procès a lieu 13 ans après les assassinats, notamment parce qu'il a été ajourné à deux reprises.
Le sergent Kouadio Kouadio est le premier prévenu a avoir été appelé à la barre.
Il a raconté avoir eu pour instruction de ''dénicher le général Guei'', alors réfugié dans une cathédrale.
Après l’avoir trouvé, le sergent Kouadio Kouadio a remis le général Guei à son supérieur : le commandant de la garde républicaine Dogbo Blé.
Le général Dogbo Blé s’est ensuite chargé de remettre le général Guei au commandant Séka Yapo Anselme, le chef de la sécurité de Simone Gbagbo.
Le corps du général Guei fut retrouvé un peu plus tard dans la journée.
Quant au sergent Kouadio Kouadio, il serait ensuite retourné à la résidence du général Guei pour accompagner sa femme, elle-même en fuite.
Mais à peine arrivé, un coup de feu retenti : la femme du général est morte alors que le sergent avait le dos tourné.
Le colonel Dogbo Blé accuse le commandant Séka Yapo Anselme.
Par ailleurs, aucune des parties ne s'accorde sur ce témoignage.
Les avocats de la partie civile, représentée notamment par maître Paul Guyone, pointent du doigt l'inconstance du prévenu qui, il y a deux ans, niait même avoir été sur place.
Du côté de la défense, maître Rodrigue, qui plaide pour le colonel Dogbo Blé et le commandant Séka Yaop Anseleme, est tout aussi dubitatif.
Pour maître Guyone cependant, les coupables sont bien dans le box des accusés.
Au total, 19 prévenus comparaissent pour ce procès et les débats vont durer plusieurs jours.
Les deux présumés coupables les plus attendus sont le colonel Dogbo Blé et le commandant Séka Yapo Anselme, considérés comme les acteurs clés de cette affaire.
Source : BBC Afrique