Le présent Taïrou Dembélé et les quatre autres membres du tribunal militaire se sont retirés à la mi-journée pour délibérer. Les cinq membres du tribunal doivent se prononcer sur différents points, dont la culpabilité du capitaine Seka Yapo dans l’assassinat de Robert Gueï le 19 septembre 2002, de son épouse Rose Doudou Gueï, du capitaine Fabien Coulibaly et d’autres membres de sa garde rapprochée.
Autres questions auxquelles devront répondre les jurés, le colonel Dogbo Blé est-il coupable de complicité d’assassinat ? Et quels sont les degrés d’implication des dix-sept autres prévenus ?
Peu avant de se retirer, le tribunal a entendu les accusés pour un dernier mot pour leur défense. Anselme Seka Yapo, ex-chef de sécurité de Simone Gbagbo, tout en réfutant les accusations qui pèsent contre lui, a présenté aux familles des victimes ses condoléances et fait part de sa compassion. Puis, celui que l’on a longtemps surnommé Séka-Séka a plaidé sa cause en expliquant qu’il était victime de sa réputation.
Ensuite à la barre, c’est Bruno Dogbo Blé qui a pris la parole. Lui aussi, a présenté ses condoléances aux familles. Lui aussi, a plaidé non coupable. L’ex-patron de la Garde républicaine ivoirienne soupçonné de complicité dans ces différents assassinats, a rendu hommage au président du tribunal, à ses avocats et aussi au travail du procureur militaire qui l’accuse, même si, dit-il, je ne partage pas les conclusions de mes frères d’armes de ce tribunal militaire.
Dogbo Blé, qui dans un dernier hommage a indiqué que pour tous les Ivoiriens, le général Robert Gueï laissera son nom gravé dans l’histoire du pays. On devrait savoir bientôt si les noms d’Anselme Seka Yapo et de Bruno Dogbo Blé resteront comme étant ceux des hommes qui ont causé la mort de Robert Gueï le 19 septembre 2002.
Source: Rfi.fr