Le récit des événements fait par les autorités, c'est une histoire qui ne colle pas. Le 2 novembre 2013, de hautes personnalités françaises, maliennes ou encore onusiennes, mais aussi des journalistes dont ceux de RFI ont appris la mort de nos confrères avant même que les corps aient été découverts, ce qui pose problème.
« L’armée française arrive sur le site à 14h25, heure locale. Or, manifestement des personnes ont eu l’information de leur mort vers 14h, 14h05. Comment se fait-il que cette information ait pu circuler en amont de la découverte des corps, d’autant que l’on est à 12 kilomètre de Kidal, donc en plein désert ? L’information a circulé vraisemblablement entre les ravisseurs et d’autres personnes, estime Christophe Deltombe, avocat de la famille de Ghislaine Dupont. Par quel biais a-t-elle été captée ? Je n’en sais rien. Ca, c’est peut-être le point le plus mystérieux de cette affaire. »
L'information a-t-elle pu être recueillie par le biais d'écoutes téléphoniques ? Autre hypothèse : y a-t-il eu un contact visuel ? Il est acquis qu'un avion de l'ONU transportant un général a décollé de l'aéroport de Kidal pratiquement à l'heure où nos confrères ont été tués, il a pu survoler la zone et être ainsi le témoin direct de la tragédie. Mais à ce stade, ce n'est qu'une hypothèse.