Le 2 août, l'ancien chef des services de renseignements, toujours présenté comme « le bras droit du président », est assassiné. Fait inédit, le chef de l'Etat prend la parole à chaud pour appeler au calme et il donne une semaine pour retrouver les coupables. Le climat est tendu.
C'est dans ce contexte que notre correspondant est arrêté et tabassé par les forces de sécurité. Le lendemain, Pierre Claver Mbonimpa, figure majeure de la société civile, est grièvement blessé lors d'une tentative d'assassinat.
Répondant à la promesse du président, le procureur fait part le dimanche suivant del'avancée de l'enquête sur la mort du général : l'identité des auteurs est connue. Certains ont été appréhendés et d'autres sont en fuite.
Samedi 15 août, le parquet a rendu publique le nom des dix suspects. La justice burundaise promet une forte récompense à tous ceux qui pourront faciliter leur arrestation et demande la collaboration des Etats où les fuyards ont trouvé refuge.
Depuis des jours, les sources sécuritaires soupçonnent les FAB, les ex-forces armées burundaises, en guerre dans les années 90 contre les rebelles hutus, aujourd'hui au pouvoir, d'être les auteurs du meurtre. Fait troublant, c'est un des symboles de ces ex-FAB, le colonel Bikomagu, qui a été assassiné à son tour samedi 15 août à Bujumbura.
Le pouvoir indique que 15 jours après l'assassinat du général Adolphe, aucune date de funéraille n'est encore fixée.