Des bombardements sur deux fronts distincts. Au nord, le Liban. Au sud, Gaza. Une double offensive israélienne avec un seul objectif : montrer sa force de frappe, explique notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. « Nos ennemis paieront le prix fort », dit le Premier ministre Benjamin Netanyahou, à l'ouverture d'une réunion du cabinet restreint de sécurité.
Dans le viseur des Israéliens, aussi bien au Liban qu'à Gaza : les groupes armés palestiniens. « Mais ils n’ont pas agi seuls », affirme Richard Hecht, porte-parole de l’armée israélienne. « L'organisation qui a tiré depuis le Liban est palestinienne... Sans doute le Hamas ; ou le jihad islamique... Nous supposons que le Hezbollah libanais était au courant, le Liban a une part de responsabilité. Nous vérifions si l'Iran est impliqué... » À Gaza, une séquence qui rappelle la guerre de mai 2021 La nuit a été difficile dans l'enclave palestinienne, rapporte notre correspondante dans les Territoires Palestiniens, Alice Froussard. Peu avant minuit, les frappes ont commencé, le ciel s’est teint en orange et les habitants de Gaza ont entendu des explosions. Certains avaient déjà préparé des sacs étanches avec des papiers d’identité, des affaires à sauver… Pour les habitants de Gaza, c’est une impression de déjà vu. Ces frappes rappellent les dernières guerres, celle éclair en août dernier mais surtout celle de mai 2021. « C’est la même chose à chaque ramadan à Gaza » écrit sur les réseaux sociaux un poète de l’enclave côtière sous blocus. « Ils ne laissent jamais les Gazaouis passer cette période en paix, ils ne laissent jamais Jérusalem passer un Ramadan en paix », poursuit-il. Encore ce matin, peu avant la prière du Fajr, en ce troisième vendredi du ramadan, les forces israéliennes ont violemment empêché les fidèles d’entrer sur l’Esplanade. Retour au calme ce matin au Sud-Liban Le calme règne en ce moment dans le sud du Liban, près de cinq heures après les frappes israéliennes, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalife. Celles-ci ont visé la région de Tyr d’où sont parties les roquettes tirées sur la Galilée. Les avions israéliens ont attaqué quatre régions différentes et non résidentielles dont deux près du camp palestiniens de Rachidiyé, non loin de la ville côtière de Tyr, située dans la zone d’opération des Casques bleus de la Finul. Des missiles sol-air ont également touché la plaine de la localité de Qleilé, où l’armée libanaise avait découvert quelques heures plus tôt des rampes de lancement de roquettes et des projectiles non utilisés. Les explosions des bombes larguées par les avions israéliens ont été entendues à plusieurs kilomètres à la ronde.
Car l’Etat hébreu craint d’avoir perdu sa force de dissuasion militaire. Israël traverse actuellement une grave crise politique. La rue est en colère. Des semaines de protestations contre le gouvernement, pour des raisons de politique intérieure. Le pays paraît divisé, affaibli. « Vous avez tort de le croire », martèle Benjamin Netanyahou, « face à la menace, le peuple israélien est uni, prêt à se défendre », dit-il.
Le Premier ministre de l’Etat hébreu, est conscient de la nature du danger, mais il ne souhaite pas l’escalade. Ces tirs de roquettes contre Israël, depuis le Liban et depuis Gaza, interviennent sur fond de tensions à Jérusalem. A deux reprises cette semaine, la police israélienne est violemment intervenue contre les Palestiniens sur l’Esplanade des Mosquées, dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam. « Nous n’avons pas l’intention de changer le statu quo, [en vertu duquel seuls les musulmans peuvent prier sur l’Esplanade des Mosquées] », rassure Benyamin Netanyahou.
Dans le viseur des Israéliens, aussi bien au Liban qu'à Gaza : les groupes armés palestiniens. « Mais ils n’ont pas agi seuls », affirme Richard Hecht, porte-parole de l’armée israélienne. « L'organisation qui a tiré depuis le Liban est palestinienne... Sans doute le Hamas ; ou le jihad islamique... Nous supposons que le Hezbollah libanais était au courant, le Liban a une part de responsabilité. Nous vérifions si l'Iran est impliqué... » À Gaza, une séquence qui rappelle la guerre de mai 2021 La nuit a été difficile dans l'enclave palestinienne, rapporte notre correspondante dans les Territoires Palestiniens, Alice Froussard. Peu avant minuit, les frappes ont commencé, le ciel s’est teint en orange et les habitants de Gaza ont entendu des explosions. Certains avaient déjà préparé des sacs étanches avec des papiers d’identité, des affaires à sauver…
Selon l’armée israélienne, des tunnels, des sites de fabrication d’armes ou d’entrainement du Hamas, au pouvoir depuis 2007, étaient visés, « en réponse » aux roquettes lancés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien. Des avions de combats ont frappé « un tunnel » dans la zone de Beit Hanoun, et un autre dans la zone de Khan Younis, indique un communiqué de l'armée israélienne. « Deux centres de fabrications d'armes appartenant au Hamas », ont également été frappés, ajoute le texte, présentant l'opération comme « une réponse aux atteintes à la sécurité (d'Israël) commises par le Hamas ces jours-ci ».
« Nous ne faisons que nous défendre, cela a toujours été une réponse aux agressions israéliennes continues » rétorque Bassem Naim, un cadre du Hamas, ancien ministre de la Santé, qui rappelle que la population gazaouie n’a nulle part où aller et qu’il n’y aucun abri pour être en sécurité à Gaza. « À chaque explosion répondra une explosion, et toute attaque contre Al-Aqsa ou les fidèles musulmans trouvera une réponse », a affirmé de son côté le Jihad islamique palestinien.
« Nous ne faisons que nous défendre, cela a toujours été une réponse aux agressions israéliennes continues » rétorque Bassem Naim, un cadre du Hamas, ancien ministre de la Santé, qui rappelle que la population gazaouie n’a nulle part où aller et qu’il n’y aucun abri pour être en sécurité à Gaza. « À chaque explosion répondra une explosion, et toute attaque contre Al-Aqsa ou les fidèles musulmans trouvera une réponse », a affirmé de son côté le Jihad islamique palestinien.
Car l’Etat hébreu craint d’avoir perdu sa force de dissuasion militaire. Israël traverse actuellement une grave crise politique. La rue est en colère. Des semaines de protestations contre le gouvernement, pour des raisons de politique intérieure. Le pays paraît divisé, affaibli. « Vous avez tort de le croire », martèle Benjamin Netanyahou, « face à la menace, le peuple israélien est uni, prêt à se défendre », dit-il.
Le Premier ministre de l’Etat hébreu, est conscient de la nature du danger, mais il ne souhaite pas l’escalade. Ces tirs de roquettes contre Israël, depuis le Liban et depuis Gaza, interviennent sur fond de tensions à Jérusalem. A deux reprises cette semaine, la police israélienne est violemment intervenue contre les Palestiniens sur l’Esplanade des Mosquées, dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam. « Nous n’avons pas l’intention de changer le statu quo, [en vertu duquel seuls les musulmans peuvent prier sur l’Esplanade des Mosquées] », rassure Benyamin Netanyahou.