Il y a eu finalement beaucoup d’interpellations, le 23 décembre, après une tentative déjouée de quelques infiltrés de s’emparer de l’armement lourd du camp de gendarmerie d'Agban, en plein cœur d’Abidjan. « Aujourd’hui, détaille le procureur du tribunal militaire Ange Kessy Kouamé, nous avons arrêté six gendarmes. Un premier gendarme a été arrêté après l’attaque d’Aboville, et également cinq gendarmes à Agban, sur les 42 personnes qui sont pour le moment arrêtées. Pour l’attaque d’Agbaou et de Yopougon, nous n’avons pas encore d’arrestations fermes. L’enquête est en cours pour déterminer d'où sont parties les personnes, d’où ils viennent, d’où ils partent. »
Noé, sur la frontière ghanéenne en septembre, Abidjan, depuis cinq mois, Agboville, Bonoua... toutes les attaques ont visé des positions militaires mais jusqu’ici elles n’ont pas été revendiquées. « Ces assauts ne sont pas revendiqués. Ce sont nos enquêtes qui nous permettront de déterminer les responsabilités », assure le procureur Kouamé.
Quel est l’objectif de ces attaques ? D’où viennent les assaillants ? Où partaient-ils après avoir mené un assaut ? Qui les finance ? Comment sont-ils armés ? Le parquet militaire espère avoir la réponse à toutes ces questions.
L’attaque du camp de gendarmeries de Toits-Rouges à Yopougon le 21 décembre dernier avait impressionné les autorités. L’assaut avait été mené avec des lance-roquettes et des lance-flammes.
Source : Rfi.fr