Ce rapport a été rédigé pendant trois mois par une commission indépendante, un comité de révision (ARB) de l'action de l'administration américaine qui avait été mis sur pied par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Il conclut aussi que les services d'espionnage américains ne disposaient, avant l'attentat, d'"aucun renseignement immédiat et spécifique" faisant état d'une menace terroriste contre ce consulat.
UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ LARGEMENT INADÉQUAT
Ce rapport, dont la partie "non confidentielle" a été rendue publique mardi soir par le département d'Etat, fustige "des ratés et des carences au niveau de deux bureaux du département d'Etat qui ont conduit à mettre en place un dispositif de sécurité [au consulat de Benghazi] qui était largement inadéquat pour faire face à l'attaque" du 11 septembre. Cet attentat, perpétré aux explosifs et armes de guerre par des miliciens islamistes proches d'Al-Qaida, avait coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, et à trois autres agents américains.
Mme Clinton avait assuré à la mi-octobre qu'elle "assum[ait] la responsabilité" de la gestion et des conséquences de cette attaque. Dans deux lettres adressées mardi aux commissions des affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat – formant le Congrès américain – Mme Clinton écrit qu'elle accepte "chacune" des 29 recommandations faites par l'ARB.
Le département d'Etat et le Pentagone vont par exemple déployer "des centaines de marines supplémentaires" pour mieux protéger leurs représentations diplomatiques et consulaire à l'étranger, écrit Mme Clinton, selon les courriers rendus publics mardi soir. Les Etats-Unis possèdent le premier réseau diplomatique et consulaire de la planète, avec 275 postes à l'étranger. Le département d'Etat fait travailler quelque 60 000 personnes. Ce ministère américain des affaires étrangères publie son rapport alors que le Congrès doit auditionner mercredi et jeudi des responsables du département d'Etat et du Pentagone sur l'attentat de Bengahzi, mais en l'absence de la secrétaire d'Etat, souffrante depuis plus de dix jours.
SUSAN RICE EN LIGNE DE MIRE
Mme Clinton devait témoigner jeudi devant les commissions des affaires étrangères de la Chambre des représentants (à majorité républicaine) et du Sénat (à majorité démocrate), mais elle se remet toujours d'une "commotion cérébrale" après un malaise la semaine dernière consécutif à une "déshydratation extrême" due à un "méchant virus gastrique", selon le département d'Etat. Elle sera remplacée par ses adjoints William Burns et Thomas Nides. Les coprésidents de l'ARB, le diplomate Thomas Pickering et l'amiral Mike Mullen, témoigneront mercredi à huis clos devant le Congrès.
L'attentat de Benghazi a déclenché une tempête politique entre le gouvernement démocrate de Barack Obama et l'opposition républicaine, surtout avant la réélection du président américain le 6 novembre. Les républicains reprochent à l'exécutif des failles et des manquements en matière de sécurité et de renseignement en Libye. Ils accusent aussi l'administration d'avoir changé de versions sur la nature de l'attaque et d'avoir tardé à reconnaître son caractère "terroriste".
Les républicains avaient en ligne de mire Susan Rice, l'ambassadrice américaine à l'ONU, qui avait expliqué le 16 septembre que l'assaut de Benghazi avait été plutôt la conséquence d'une manifestation antiaméricaine qui aurait dégénéré. Mme Rice, qui était en lice pour remplacer Mme Clinton comme secrétaire d'Etat en janvier 2013, s'est retirée de la course la semaine dernière.
Source : Le Monde.fr avec AFP
UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ LARGEMENT INADÉQUAT
Ce rapport, dont la partie "non confidentielle" a été rendue publique mardi soir par le département d'Etat, fustige "des ratés et des carences au niveau de deux bureaux du département d'Etat qui ont conduit à mettre en place un dispositif de sécurité [au consulat de Benghazi] qui était largement inadéquat pour faire face à l'attaque" du 11 septembre. Cet attentat, perpétré aux explosifs et armes de guerre par des miliciens islamistes proches d'Al-Qaida, avait coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, et à trois autres agents américains.
Mme Clinton avait assuré à la mi-octobre qu'elle "assum[ait] la responsabilité" de la gestion et des conséquences de cette attaque. Dans deux lettres adressées mardi aux commissions des affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat – formant le Congrès américain – Mme Clinton écrit qu'elle accepte "chacune" des 29 recommandations faites par l'ARB.
Le département d'Etat et le Pentagone vont par exemple déployer "des centaines de marines supplémentaires" pour mieux protéger leurs représentations diplomatiques et consulaire à l'étranger, écrit Mme Clinton, selon les courriers rendus publics mardi soir. Les Etats-Unis possèdent le premier réseau diplomatique et consulaire de la planète, avec 275 postes à l'étranger. Le département d'Etat fait travailler quelque 60 000 personnes. Ce ministère américain des affaires étrangères publie son rapport alors que le Congrès doit auditionner mercredi et jeudi des responsables du département d'Etat et du Pentagone sur l'attentat de Bengahzi, mais en l'absence de la secrétaire d'Etat, souffrante depuis plus de dix jours.
SUSAN RICE EN LIGNE DE MIRE
Mme Clinton devait témoigner jeudi devant les commissions des affaires étrangères de la Chambre des représentants (à majorité républicaine) et du Sénat (à majorité démocrate), mais elle se remet toujours d'une "commotion cérébrale" après un malaise la semaine dernière consécutif à une "déshydratation extrême" due à un "méchant virus gastrique", selon le département d'Etat. Elle sera remplacée par ses adjoints William Burns et Thomas Nides. Les coprésidents de l'ARB, le diplomate Thomas Pickering et l'amiral Mike Mullen, témoigneront mercredi à huis clos devant le Congrès.
L'attentat de Benghazi a déclenché une tempête politique entre le gouvernement démocrate de Barack Obama et l'opposition républicaine, surtout avant la réélection du président américain le 6 novembre. Les républicains reprochent à l'exécutif des failles et des manquements en matière de sécurité et de renseignement en Libye. Ils accusent aussi l'administration d'avoir changé de versions sur la nature de l'attaque et d'avoir tardé à reconnaître son caractère "terroriste".
Les républicains avaient en ligne de mire Susan Rice, l'ambassadrice américaine à l'ONU, qui avait expliqué le 16 septembre que l'assaut de Benghazi avait été plutôt la conséquence d'une manifestation antiaméricaine qui aurait dégénéré. Mme Rice, qui était en lice pour remplacer Mme Clinton comme secrétaire d'Etat en janvier 2013, s'est retirée de la course la semaine dernière.
Source : Le Monde.fr avec AFP