Ce dimanche, après la rupture du jeûne, juste après 20 heures, Karambé, Moussa et Djiddi s’apprêtent à passer une nuit de prière comme le recommande l’islam en cette période de ramadan. Mais les esprits restent marqués par les attaques que la capitale tchadienne a connues depuis la mi-juin. « Avant on en entendait parler seulement à la radio ou à la télé, mais la même chose est arrivée ici. Avec ce qui s’est passé samedi ou le double attentat du 15 juin en passant par celui du 29 juin, c’est difficile. Malgré tout, nous, notre esprit est serein, » assure l'un d'eux.
D’autres s’en remettent à Dieu avec l’espoir que les efforts des services de sécurité permettront d’éloigner le danger. « Avec tout ce qui advient, nous comptons toujours sur notre Bon Dieu pour qu’il nous protège et pour qu’on nous évite tous ces actes de ces malfaiteurs qui se transforment en Boko Haram », indique-t-il.
Pour les trois jeunes, il faut que tous les Tchadiens se donnent la main pour combattre le terrorisme. Et quand on leur demande par exemple s’ils ne redoutent pas, par ces temps, l’affluence des mosquées, l’un d’eux répond : « Moi, personnellement, j’irai à la mosquée, je vais prier tranquillement comme tout musulman. Je n’ai pas peur. »