Tôt le matin, les familles et amis des soldats tués dans l’attaque du détachement de la gendarmerie d’Inata se sont rendus du cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou. Ces familles se sont dites choquées par la qualité des tombes. Ils avaient donc décidé d’empêcher les inhumations et de récupérer les dépouilles pour leur offrir des sépultures « correctes ». Mais après quelques heures de retard, l’inhumation s’est faite sous un important dispositif sécuritaire.
« Quelqu'un qui est allé mourir dignement pour sa patrie, dans des conditions vraiment déplorables, il va venir se reposer dans des conditions vraiment médiocres comme ça ? S'ils savaient qu'ils n'allaient pas bien pouvoir les creuser, il fallait appeler les familles, on aurait mieux creusé que ça », s'indigne ce proche. « Ce ne sont pas des tombes, ça. C'est inacceptable, c'est inadmissible », dénonce un autre.
Dès lors, un échange s’engage entre les protestataires et l’officier chargé de la sécurisation de la cérémonie. Après de chaudes discussions, la tension a fini par tomber. C’est avec trois heures de retard que les 36 cercueils recouverts du drapeau national sont arrivés au cimetière où un important dispositif sécuritaire avait été mis en place. C’est ensemble que les parents, amis, protestataires et frères d’armes ont procédé à l’inhumation.
Manque de nourriture
Mais la qualité des sépultures n'étaient pas le seul motif de mécontentement ce mardi. Les familles interpellent la hiérarchie militaire et le gouvernement pour une meilleure prise en charge des soldats en lutte contre le terrorisme.
Le frère aîné d'Awa Yabré faisait partie de la mission à Inata où ce dernier a perdu la vie. Venue à l’inhumation, Awa et son amie Fati ne cachent pas leur colère : « Leur mission était finie depuis deux mois, ils ont rajouté un mois. Ils avaient faim. Ils ont lancé un SOS pour avoir de la nourriture. Les SOS ont été reçus, mais ils n'ont pas fait partir de nourriture. J'ai très mal. »
Issa Santi, ami et voisin de l’un des gendarmes décédé, demande que le gouvernement se penche plus sur la situation des soldats au front : « Vu le déroulé du drame, on est vraiment abattu. Quand on constate que les enfants se sacrifient pour la nation et que derrière il n'y a pas d'accompagnement conséquent, vraiment ça fait mal au cœur. »
Trente-six gendarmes ont été inhumés. Le processus d’identification des autres victimes est en cours selon porte-parole du gouvernement
« Quelqu'un qui est allé mourir dignement pour sa patrie, dans des conditions vraiment déplorables, il va venir se reposer dans des conditions vraiment médiocres comme ça ? S'ils savaient qu'ils n'allaient pas bien pouvoir les creuser, il fallait appeler les familles, on aurait mieux creusé que ça », s'indigne ce proche. « Ce ne sont pas des tombes, ça. C'est inacceptable, c'est inadmissible », dénonce un autre.
Dès lors, un échange s’engage entre les protestataires et l’officier chargé de la sécurisation de la cérémonie. Après de chaudes discussions, la tension a fini par tomber. C’est avec trois heures de retard que les 36 cercueils recouverts du drapeau national sont arrivés au cimetière où un important dispositif sécuritaire avait été mis en place. C’est ensemble que les parents, amis, protestataires et frères d’armes ont procédé à l’inhumation.
Manque de nourriture
Mais la qualité des sépultures n'étaient pas le seul motif de mécontentement ce mardi. Les familles interpellent la hiérarchie militaire et le gouvernement pour une meilleure prise en charge des soldats en lutte contre le terrorisme.
Le frère aîné d'Awa Yabré faisait partie de la mission à Inata où ce dernier a perdu la vie. Venue à l’inhumation, Awa et son amie Fati ne cachent pas leur colère : « Leur mission était finie depuis deux mois, ils ont rajouté un mois. Ils avaient faim. Ils ont lancé un SOS pour avoir de la nourriture. Les SOS ont été reçus, mais ils n'ont pas fait partir de nourriture. J'ai très mal. »
Issa Santi, ami et voisin de l’un des gendarmes décédé, demande que le gouvernement se penche plus sur la situation des soldats au front : « Vu le déroulé du drame, on est vraiment abattu. Quand on constate que les enfants se sacrifient pour la nation et que derrière il n'y a pas d'accompagnement conséquent, vraiment ça fait mal au cœur. »
Trente-six gendarmes ont été inhumés. Le processus d’identification des autres victimes est en cours selon porte-parole du gouvernement