La junte au pouvoir au Mali a annoncé, vendredi 5 mai, la tenue le 18 juin du référendum sur une nouvelle Constitution, jalon important mais retardé vers un retour des civils à la tête de ce pays confronté au jihadisme et une profonde crise multiforme. Le référendum était initialement prévu le 19 mars mais avait été repoussé sine die.
"Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l'étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l'effet de se prononcer sur le projet de Constitution", indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, est-il précisé.
Ce référendum est la première étape validée par le vote d'un calendrier de consultations et de réformes que les colonels ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024 en vue d'un retour des civils aux affaires.
En reportant le référendum, les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 ont manqué à une première échéance significative et nourri le doute quant au respect de l'intégralité du calendrier. La junte a minimisé ce retard et assuré qu'elle respecterait ses engagements.
Départ de la junte toujours prévu pour mars 2024
"Les électeurs auront à répondre par oui ou par non à la question suivante, je cite : 'Approuvez-vous le projet de Constitution ?', fin de citation", a déclaré le porte-parole. Les électeurs auront le choix entre un bulletin blanc pour le oui et rouge pour le non, stipule le décret. La campagne s'ouvrira le 2 juin à 0 h (locales et GMT) et s'arrêtera le 16 juin à minuit.
"La date butoir reste la date que nous avons pu négocier avec la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et le chef de l'État tient fermement au respect de cette date" de 2024, avait dit le colonel Maïga en officialisant le report du référendum en mars.
Le calendrier élaboré par la junte et l'engagement pris par elle de céder la place en mars 2024 après des élections en février avaient convaincu la Cédéao en juillet 2022 de lever un lourd régime de sanctions commerciales et financières infligé au Mali, pays pauvre et enclavé, en proie au marasme économique en plus de l'insécurité.
La Cédéao, confrontée depuis le premier putsch des colonels maliens en août 2020 à une série de coups de force dans la sous-région, avait pris ces mesures de rétorsion en janvier 2022 quand les militaires envisageaient de se maintenir jusqu'à cinq ans.
Les pouvoirs du président renforcés
La junte a justifié le report du référendum par le temps nécessaire à l'installation sur le territoire des représentations de l'organe de gestion des élections et par la volonté de vulgariser le texte constitutionnel.
Cette Constitution est un élément clé du vaste chantier de réformes invoqué par les militaires pour justifier de continuer à gouverner jusqu'en 2024.
Le projet renforce notablement le pouvoir du président. Dans la nouvelle Constitution, c'est le président qui "détermine la politique de la Nation", et non plus le gouvernement ; le président nomme le Premier ministre et les ministres, et met fin à leurs fonctions. Le président peut dissoudre l'Assemblée nationale.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes. La junte a poussé vers la sortie les soldats français en 2022 dans un climat de grande acrimonie et s'est tournée militairement et politiquement vers la Russie.
"Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l'étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l'effet de se prononcer sur le projet de Constitution", indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, est-il précisé.
Ce référendum est la première étape validée par le vote d'un calendrier de consultations et de réformes que les colonels ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024 en vue d'un retour des civils aux affaires.
En reportant le référendum, les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 ont manqué à une première échéance significative et nourri le doute quant au respect de l'intégralité du calendrier. La junte a minimisé ce retard et assuré qu'elle respecterait ses engagements.
Départ de la junte toujours prévu pour mars 2024
"Les électeurs auront à répondre par oui ou par non à la question suivante, je cite : 'Approuvez-vous le projet de Constitution ?', fin de citation", a déclaré le porte-parole. Les électeurs auront le choix entre un bulletin blanc pour le oui et rouge pour le non, stipule le décret. La campagne s'ouvrira le 2 juin à 0 h (locales et GMT) et s'arrêtera le 16 juin à minuit.
"La date butoir reste la date que nous avons pu négocier avec la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et le chef de l'État tient fermement au respect de cette date" de 2024, avait dit le colonel Maïga en officialisant le report du référendum en mars.
Le calendrier élaboré par la junte et l'engagement pris par elle de céder la place en mars 2024 après des élections en février avaient convaincu la Cédéao en juillet 2022 de lever un lourd régime de sanctions commerciales et financières infligé au Mali, pays pauvre et enclavé, en proie au marasme économique en plus de l'insécurité.
La Cédéao, confrontée depuis le premier putsch des colonels maliens en août 2020 à une série de coups de force dans la sous-région, avait pris ces mesures de rétorsion en janvier 2022 quand les militaires envisageaient de se maintenir jusqu'à cinq ans.
Les pouvoirs du président renforcés
La junte a justifié le report du référendum par le temps nécessaire à l'installation sur le territoire des représentations de l'organe de gestion des élections et par la volonté de vulgariser le texte constitutionnel.
Cette Constitution est un élément clé du vaste chantier de réformes invoqué par les militaires pour justifier de continuer à gouverner jusqu'en 2024.
Le projet renforce notablement le pouvoir du président. Dans la nouvelle Constitution, c'est le président qui "détermine la politique de la Nation", et non plus le gouvernement ; le président nomme le Premier ministre et les ministres, et met fin à leurs fonctions. Le président peut dissoudre l'Assemblée nationale.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes. La junte a poussé vers la sortie les soldats français en 2022 dans un climat de grande acrimonie et s'est tournée militairement et politiquement vers la Russie.