Plusieurs témoins ont observé la semaine dernière la présence d'un bulldozer sur le site de la « piscine » et du siège de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police politique du régime Habré. De ce lieu situé dans l'enceinte de la présidence, il ne subsiste plus qu'un terrain plat, a constaté mardi le député de la transition Clément Abaïfouta, ancien président de l'association des victimes du régime d'Hissène Habré.
Clément Abaïfouta avait écrit au président Mahamat Idriss Déby pour demander l'arrêt des travaux et rappeler les promesses faites aux victimes, des résolutions de la conférence nationale de 1993 à celles du dialogue de 2022, de transformer le lieu en musée. Ce qu'avait également décidé la justice tchadienne lors de la condamnation de vingt anciens tortionnaires du régime en 2015. « Des travaux avaient été ordonnés par Idriss Déby et des fonds décaissés, mais rien n'a été fait et l'argent est parti ailleurs », déplore Clément Abaïfouta.
Dans les années 1980, la DDS avait transformé cette piscine datant de l'époque coloniale en lieu de détention et de torture. Des milliers de personnes y ont laissé la vie, et les exactions qui y ont été commises ont permis en 2016 la condamnation d'Hissène Habré pour crimes contre l'humanité lors d'un procès historique à Dakar.
Les autorités n'ont jusqu'à présent pas communiqué sur le sujet. La présidence souhaiterait utiliser cet espace pour construire un parking ou un nouveau bâtiment. Les survivants, eux, voient cette destruction comme un nouvel affront aux victimes, et rappellent que les indemnisations promises lors du procès d'Hissène Habré – quelque 82 millions de francs CFA – n'ont toujours pas été versées.
Clément Abaïfouta avait écrit au président Mahamat Idriss Déby pour demander l'arrêt des travaux et rappeler les promesses faites aux victimes, des résolutions de la conférence nationale de 1993 à celles du dialogue de 2022, de transformer le lieu en musée. Ce qu'avait également décidé la justice tchadienne lors de la condamnation de vingt anciens tortionnaires du régime en 2015. « Des travaux avaient été ordonnés par Idriss Déby et des fonds décaissés, mais rien n'a été fait et l'argent est parti ailleurs », déplore Clément Abaïfouta.
Dans les années 1980, la DDS avait transformé cette piscine datant de l'époque coloniale en lieu de détention et de torture. Des milliers de personnes y ont laissé la vie, et les exactions qui y ont été commises ont permis en 2016 la condamnation d'Hissène Habré pour crimes contre l'humanité lors d'un procès historique à Dakar.
Les autorités n'ont jusqu'à présent pas communiqué sur le sujet. La présidence souhaiterait utiliser cet espace pour construire un parking ou un nouveau bâtiment. Les survivants, eux, voient cette destruction comme un nouvel affront aux victimes, et rappellent que les indemnisations promises lors du procès d'Hissène Habré – quelque 82 millions de francs CFA – n'ont toujours pas été versées.
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